samedi 29 septembre 2012

Un candidat pas trop candide

 

En 2013, de possibles élections vont se tenir à Madagascar. A condition qu’on trouve le fric pour les organiser et qu’on retrouve un certain climat de stabilité. Evidemment, la principale question est quel est le meilleur candidat dans les conditions. Andry Rajoelina ? Faut quand même pas charrier ! Il a montré moult et vaines fois son incompétence et son incapacité à contrôler quoi que ce soit. Andry Rajoelina est encore au pouvoir, car ceux qui l’entourent n’ont pas encore fini de s’enrichir. Même un Tampax a son heure de gloire pendant une certaine période du mois. Marc Ravalomanana ? Hé hé ! Je pense que l’une des principales conditions pour un candidat aux élections est d’avoir les deux pieds sur la terre malgache, mais pour le moment, le laitier est balloté de droite à gauche par les institutions internationales. Le gros problème du laitier est qu’il n’a pas assez fait confiance au peuple et il a tout misé sur des pantins tels que la SADC. Andry Rajoelina reste encore populaire, car il est toujours là, car cela fait 4 ans qu’il fait sa campagne électorale. Qu’il soit critiqué ou non, l’essentiel est qu’on parle de lui et il reste présent dans l’esprit de la population alors que Marc Ravalomanana ressemble de plus en plus à une personne décédé chère à notre coeur, mais dont on oublie progressivement le souvenir.

Zafy Albert ? Non, il est trop vieux et il n’a pas la carrure d’un homme d’Etat. Un homme d’Etat ne doit pas être trop candide, il doit pouvoir manier le bâton et la carotte et Zafy ne possède ni l’un, ni l’autre. Roland Ratsiraka ? Pour perpétuer la dynastie des Ratsiraka. Il a peut-être sa chance s’il se présente, notamment dans les provinces. Alors que je buvais tranquillement un jus de Corossol à 300ar, j’ai vu un titre de journal disant que les provinces en avaient marre du duel Rajoelina/Ravalomanana. Il y a quelques mois, ils disaient aussi qu’ils n’y comprenaient rien à ce duel. Dans ces conditions, ils auront un sentiment d’hostilité envers tout ce qui vient des hautes terres. Ce ne sera pas du racisme, mais juste qu’ils ne voudront plus que le même scénario se répète à l’avenir. Et si un provincial se présente et qu’il est un peu connu de la population, alors il risque de gagner quelques voix. Monja Rondefo ? On ne sait pas ce qu’il devient, mais il a un peu le même profil que Roland Ratsiraka, mais la dernière fois qu’il s’est présenté, il a récolté 0,2 % des voix…

Ce qui nous laisse un des membres de la famille Ramaroson. Cette famille est impressionnante par son intégration à la fois dans l’économie, le social et la politique. On peut voir que l’un des membres a toujours été présent dans tous les gouvernements successifs. Cette famille peut toucher directement la population la plus démunie grâce à ses aides sociales et les pauvres représentent la majorité dans le coin.

Il y a aussi ces petits outsiders qui sont surtout des caniches à la langue bien pendue tel que le pasteur Maihol et l’émergence de nouvelles églises. Mais à part l’église de l’Apocalypse, ces nouvelles églises ne semblent pas s’intéresser à la politique pour le moment. Par ailleurs, ce type de candidat risque de créer des tensions religieuses en plus de celle qu’on a déjà. Si le gouvernement arrive à organiser ces élections, tous les candidats ont un passé chargé et on doit juste espérer qu’on élise le moins pire d’entre eux, car le meilleur n’est pas encore né.

Il y a eu beaucoup de déçus sur le fait que le gouvernement français n’ait pas changé sa position par rapport à son soutien à Rajoelina. Car, seul un aveugle et sourd ne comprendrait qu’il exaspère la population. Mais voilà le secret, Andry Rajoelina n’a pas besoin du peuple pour se maintenir au pouvoir, car il contrôle les ressources naturelles. Aucun pays étranger n’est indifférent à ces ressources tellement elles sont importantes et stratégiques. On avait la France, mais aussi la Chine, la Thaïlande, l’Inde, la Russie et même les USA même s’ils se font discrets. Le paradoxe est que le monde entier connait l’importance de ces ressources sauf les malgaches qui sont divertis royalement par des petits problèmes tels que les Dahalos, la hausse du prix du carburant ou autre artifices de la propagande.

vendredi 28 septembre 2012

Karana de Madagascar et de la Réunion au coeur de l'Histoire de l'océan Indien francophone

 

Note de l’admin : J’ai reçu cet article par mail sur la minorité indienne de l’Océan Indien. Il s’agit d’un extrait d’un livre publié par Tamim Kharim, romancier et historien de son état. Au delà de l’aspect purement historique, ce livre raconte l’évolution de Madagascar, de ses différentes colonisations et de la venue et du développement de cette minorité pour le meilleur ou pour le pire. Le livre s’appelle Nosy-be, âme malgache, coeur français.

 

On identifie, pour des raisons fonctionnelles, les Indiens Karanas par le terme « Indopakistanais ». Leurs ancêtres étaient en effet, originaires d’une région, qui est à la frontière de l’actuel Pakistan et de l’Inde. A l’époque, cette différenciation n’apparaissait pas, puisqu’on parlait plutôt de « l’Empire des Indes anglaises qui comprenait le futur Pakistan et l’Inde, tous les deux, nés en 1947, sans oublier, le Pakistan oriental né en 1972, plus connu sous le nom (Bengladesh) ». Ces Indiens, qui étaient des sujets britanniques, sont de confession musulmane. Toutefois l’identité culturelle dominante reste quand même de tendance hindouiste. Les décombres de ces maisons (la maison Soundera par exemple), en ruine sont visibles à l’entrée du village d’Ambanoro. Signalons aussi que pour les Indiens de confession musulmane, une mosquée a été construite en 1870, dans le même village de Marodoka. Cette mosquée, marque d’un Islam modéré sur une terre africaine, est aussi visible. Elle a été totalement abandonnée depuis 1952, date à laquelle les derniers Indiens installés à Hell-Ville, ont migré vers cette ville, qui allait devenir le centre d’animation économique, commerciale et politique de l’île de Nosy-Bé.


La route, qui relie Hell-Ville à Ambanoro, s’est désagrégée avec le temps. Elle est difficilement praticable. Ambanoro ou Marodoka reste donc assez isolé. Des communautés descendantes des africains swahilies y vivent, pratiquement en autarcie. On met presque une heure dans une vieille Renault 4L pour effectuer 6 ou 7 kilomètres . Il faut patienter en écoutant les bruits des boulons desserrés, et des amortisseurs usés, sans oublier les secousses qui vous font remonter l’estomac à la gorge, et les intestins dans le crâne ! Tout est adaptable. C’est le règne de la débrouillardise. Comme le disait Lavoisier, « Rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme ! ».


Quant à Nosy-Bé, il est à souligner aussi qu’avant 1840, cet espace insulaire portait les noms de Sada et ensuite de Vario Bé. Aux XIIème et XIIIème siècles, Marodoka (ou Ambanoro) était établi comme comptoir arabe et centre de traite et trafic d’esclaves. Habitée, principalement par les Sakalavas Bemihisatra, la ville de Marodoka devint une ville cosmopolite car des Arabes, des Africains (Makoas) et des Indiens y cohabitaient. Après Marodoka, Nosy-Bé avait transféré sa capitale à Tafondro qui était aussi le fief des tribus Antakarana ou Zafimbola-fotsy. Le prince Kozobe succéda à la reine Ambary (1609-1639) ancêtre éponyme et fondateur du royaume Antakarana. Après sa mort, sa fille aînée la reine Soanaomby et son fils, le prince Andria-maitso (1639-1689), ont pris la relève. Le roi Andrianampela a régné de 1689 à 1692. Le village qui était le centre commercial et économique, restait jusqu’en 1840, la petite localité d’Ambanoro encore appelée Marodokany.
Le reste de l’île n’était encore pas, ou très peu exploitée. Marodoka demeurait l’endroit où arrivaient les boutres. Ce village était le poumon économique de l’île au XIXème siècle. Une population de tendance religieuse musulmane dominait et domine toujours dans ce village. De nombreuses mosquées (certaines sont encore fréquentées, d’autres sont abandonnées ou détruites par des personnes peu soucieuses de la mémoire des Ancêtres et du patrimoine), témoignent d’ailleurs de cette effervescence liée aux va-et-vient des boutres arabes, comoriens et indiens.

 

Les FRANCO-INDO-MALGACHES de l'océan Indien...dans l'histoire et la littérature

 

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La IIIème République a été proclamée à Paris le 4 septembre 1870, à la suite de la défaite de Sedan qui marquait la fin du Second Empire (1852-1870) de Napoléon III. Nosy-Bé avait donc plus de trois mois de retard au niveau de la transmission et de la réception des informations par rapport à la France métropolitaine. Cela était lié certainement à la durée moyenne du trajet que mettaient les bateaux à vapeur, pour traverser l’océan Atlantique, puis atteindre l’océan Indien, après avoir doublé le Cap de Bonne Espérance, en cette fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle.


A peu près à la même époque, poussés par les vents de la mousson d’hiver (soufflant de décembre à avril), les premiers Indiens, sujets britanniques de la région du Gujerat (Inde anglaises), arrivent dans des boutres, dans la rade d’Ambanoro à Nosy-Bé, après avoir fait escale en Afrique de l’Est et surtout à Zanzibar ou à Mombassa. De mai à novembre, les vents de la mousson d’été permettaient aux boutres indiens de faire le voyage dans le sens inverse.


Ces boutres qui étaient des lourds navires à mât unique, penché en avant avec une grande voile latine et un château arrière pouvant remonter au vent, étaient trop lourds pour doubler le Cap d’Ambre, et de plus, la navigation sur la côte est de Madagascar était rendue très aléatoire, du fait d’une forte houle de cyclones, de tempêtes, et de manque d’abris sûrs. Donc, les boutres longeaient les côtes arabes, puis africaines et arrivaient dans la rade d’Ambanoro à Nosy-Bé où les Indiens commencèrent à s’installer progressivement. Depuis 1876, la reine Victoria été proclamée Impératrice des Indes. Les Indiens deviennent alors des sujets britanniques. La présence des Indiens et plutôt des boutres originaires du Golfe de Cambay, faisant du commerce de cabotage dans l’océan Indien était déjà signalée par Vasco de Gama en 1498, dans son journal de bord. Ce navigateur portugais avait lui même été aidé par un pilote arabo-indien du nom de Al Madjid, qui lui avait montré la route maritime menant vers les Indes en suivant les vents de mousson. En 1508, un Amiral portugais, Lopes de Sequeira - mouillant dans le Sud malgache - a aussi signalé la présence des Indiens. En 1775, Nicolas Mayeur - commerçant français à Madagascar - constate la présence des Indiens également.


Leurs descendants qui vont s’établir à Ambanoro (village swahili de Nosy-Bé), seront les fondateurs des grands lignages indiens « Karanas » dont les héritiers sont présents aujourd’hui dans toute l’île de Madagascar et même ailleurs (à La Réunion ou en France par exemple). Le plus vieux cimetière indien date de 1850, si on se réfère à la date inscrite sur l’épitaphe de la première tombe, encore visible à Ambanoro (Nosy-Bé), ainsi que la mosquée de Nosy-Bé totalement en ruine, datant à peu près de 1870. J’ai eu l’occasion en 1999, en 2000, et en 2005 de visiter tous ces sites et à Ambanoro, j’ai été aidé par des guides, qui vivaient dans ce village depuis les années 1920, et qui connaissaient toute l’histoire et l’évolution de ce village. La digue où accostaient les boutres en provenance de l’Inde, existe toujours dans le village d’Ambanoro. Elle est un des rares vestiges qui témoigne de l’arrivée des Indiens commerçants dans ce village assez isolé de l’île.


Les premiers Indiens ont été d’emblée, bien considérés par l’administration coloniale française présente sur l’île de Nosy-Bé. Certains ont même exercé des postes-clés comme douaniers, ou exploitants agricoles. D’autres ont migré vers les contrées éloignées, parcouru les villages alentours, pour fructifier leurs esprits mercantiles. Les Indiens ont tout de suite été considérés comme une strate intermédiaire entre les colons français et les Malgaches. Par exemple, après le départ des Allemands de Nosy-Bé en 1914, certains Indiens ont acheté même les entreprises allemandes. Leur politique mercantile, leurs qualités d’aventuriers aimant les risques, leurs capacités d’adaptation dans des contrées inconnues, leur maîtrise de la langue anglaise, française et malgache, ont permis aux ressortissants de la première diaspora indienne, d’être bien vus par les colons français. Ils ont même pratiqué la spoliation des terres malgaches. Cette pratique était un peu tolérée par l’administration coloniale française présente sur l’île. La confiscation des terres des pauvres paysans malgaches par certains Karanas, a permis à ces derniers de fructifier, illégalement leurs entreprises sur plusieurs générations.


Cependant, les Indiens ne se sont pas réellement intégrés à la société malgache. Leurs relations avec les Malgaches se sont limitées à des rapports de concubinage ou à des échanges commerciaux. Rares sont les Indiens qui se sont métissés. Après le départ des Français en 1960, les Indiens ont souvent été victimes des crises économiques. En effet, dans un pays où la misère règne et la colère du peuple gronde, ils constituent avec les Chinois, « un îlot de richesse dans un océan de pauvreté ». Leur manque d’intégration dans les sociétés malgaches et leurs vies communautaires en vase clos, ont fait d’eux « des boucs émissaires naturellement trouvés ». Le métissage serait un des points positifs de leur intégration. Ce métissage est ralenti par un état d’esprit communautaire aujourd’hui devenu presque religieusement sectaire.


Il ne faut jamais oublier qu’avant et peut-être parallèlement aux Arabes (qui faisaient du commerce tout au long de la côte orientale africaine), les Indiens (qui avaient une marine commerciale assez puissante), et les jonques chinoises étaient bien présents dans l’océan Indien et dans le canal du Mozambique. Les écrits de Vasco de Gama, navigateur portugais, nous le prouvent aussi. Les Indiens faisaient donc du commerce de cabotage, de côte en côte. Leur point de chute restait l’île de Zanzibar, qui à en croire une émission télévisée diffusée en 2008, garde encore des traces de la présence des Indiens en Afrique de l’Est. Ceux qui sont arrivés à Madagascar, et notamment à Nosy-Bé, dès les années 1850, sont venus volontairement, dans le cadre d’une immigration spontanée, et par vagues successives. Au cimetière abandonné d’Ambanoro, où reposent éternellement les pères fondateurs des grands lignages indiens de Madagascar, on peut voir la première tombe qui date de 1850 et la dernière tombe qui date de 1946.


D’après Jacques Bousiges, Sophie Blanchy et Sophie Romeuf-Salomone, les Indiens étaient 26 en 1868, 200 en 1875, 511 en 1905, 520 en 1908, 569 en 1911, 494 en 1925 et 352 en 1939 à la veille de la Seconde Guerre mondiale sur l’île de Nosy-Bé. Fuyant la crise démographique, les disettes, les famines, les sècheresses et les épidémies qui frappèrent l’Inde à la fin du XIXème siècle, ces Indiens allèrent chercher à Nosy-Bé, des moyens d’existence, d’autant plus qu’un décret du roi malgache Radama 1er, datant du 18 juin 1825, permettait aux Anglais et aux sujets anglais de résider à Madagascar et à faire du commerce.


Ils sont venus par vagues successives mais volontaires des villages indiens de Kathiawar, du Gujerat, de Jamnagar, de Bombay, de Surat, de Rajkot, du KuschMandui ou Porbandar. C’est par le biais d’une immigration spontanée, individuelle puis familiale que s’est constituée la congrégation indienne de Nosy-Bé depuis la fin du XIXème siècle jusqu’au début du XXème siècle (1920). Les Indiens étaient 303 en 1999 et il doit actuellement, en rester quelques 150 individus. Ceux qui sont français ont quitté l’île dans les années 1970, puis dans les années 1980. Arrivés à Nosy-Bé avec la nationalité britannique, depuis que la reine Victoria a été proclamée Impératrice des Indes en 1876, ils ont acquis la nationalité française de plein droit par les décrets français applicables dans les colonies, de 1928 et 1933, permettant aux étrangers, en l’occurrence, les Indiens anglais (britanniques), d’obtenir la nationalité française. En effet, si l’on regarde le code juridique applicable dans les colonies, on peut y observer l’évolution des décrets.


Le premier décret, celui du 7 février 1897, appliqué à Nosy-Bé et à Madagascar, permettait aux parents français de transmettre leur nationalité par filiation, à leurs enfants nés sur la Colonie. Ce décret, prônant le droit du sang, n’a pu profiter qu’aux enfants de colons. Un deuxième décret, celui du 5 novembre 1928, a élargi le précédent en permettant par le droit du sol, à l’individu d’acquérir la nationalité française, à la seule condition qu’il soit né dans la Colonie d’un père lui même né dans la Colonie.


Par ailleurs, l’article 5 de ce même décret, permettait aux enfants nés à partir de 1908 dans la Colonie, de parents étrangers (nés ailleurs en Inde par exemple), d’acquérir automatiquement la nationalité française à leur majorité, à condition d’être domiciliés à ce moment là, dans la Colonie. A partir de 1933 et 1939, de nombreux Indiens demandèrent à être naturalisés français. L’article 17-2 du code de la nationalité française, rendu applicable outre-mer par le décret du 24 février 1953, permettait à tout enfant naturel ou légitime de devenir français, à la seule condition qu’il soit reconnu par ses parents de nationalité française. La filiation paternelle ou maternelle a donc été mise en place et généralisée dans la Colonie. En 1960, lors de l’Indépendance de Madagascar, les personnes qui étaient déjà françaises ont pu conserver leur statut juridique acquis pendant la période coloniale, à condition d’être domiciliées sur la Colonie, lors de l’accession de celle-ci à son indépendance.


Enfin l’article 155-I 1er et 2ème alinéas du code de la nationalité française (loi du 9 janvier 1973), et l’article 32-3 du code civil confirmaient les législations précédentes, et ont permis aux individus français, de conserver de plein droit et définitivement, leur nationalité française. C’était le garde des Sceaux du Ministre de la Justice qui se chargeait de délivrer les certificats de nationalité aux intéressés concernés. Les personnes nées après 1960 d’au moins un parent de nationalité française, et ayant été reconnues comme enfants légitimes, sont françaises par filiation paternelle ou maternelle, en vertu de l’article 18 et l’article 18-1 du code civil « comme enfant légitime, né à l’étranger, d’un parent français ».


Les routes maritimes entre l'Inde ancienne et les pays voisins sont essentiellement commerciales, et responsables de l'influence de la culture indienne sur d'autres sociétés. Les différentes périodes Maurya, Satavahana, Chola, Vijayanagara, Kalinga et l'Empire Moghol permettent le développement du commerce extérieur, en étendant l'influence indienne en Asie du sud-est.


Louis Frédéric dans son livre sur l’Inde parle aussi beaucoup de la naissance puis de la propagation de la culture indienne. Les Européens ont découvert en fait et en réalité, des Mondes différents qui existaient en fait déjà et qui étaient déjà autonomes et même en avance parfois ! Les jonques chinoises et les boutres arabes et indiens sillonnaient déjà l’océan Indien avant les caravelles espagnoles et les galions portugais. Il ne faut pas que l’on oublie tout cela. Plus tard, au XIXème siècle, des boutres arabes et indiens feront la même chose. En tout cas, les Portugais étaient bien présents dans le canal du Mozambique et dans l’océan Indien entre les XVIème et les XVIIIème siècles, prenant la place des Arabes, des Indiens et des Chinois, qui eux aussi, bien avant les Portugais, étaient présents, et faisaient du commerce de cabotage avec les côtes et îlots de l’Est africains.

jeudi 27 septembre 2012

Abolir l’hypocrisie

 

Les Dahalos sévissent dans sud, la famine, la sécheresse, les criquets, les incendies de forêt touchent de nombreuses régions de Madagascar. L’insécurité est partout et on est tombé dans la xénophobie en mettant en place un contrôle des étrangers dans la capitale afin de lutter contre l’insécurité. C’est à cause d’une rumeur qui veut que ce soit des étrangers qui soient derrière l’insécurité, mais aussi parce qu’on ne surtout pas montrer la dégradation de la mentalité des malgaches et c’est toujours bien de pointer l’Etranger comme le bouc émissaire. Messieurs, les étrangers sont bien trop occupés à piller les ressources naturelles pour perdre du temps avec des actes d’insécurité minables. Cette insécurité est liée à la pauvreté qui provoque le désespoir et on se dit qu’on tente le tout pour le tout quitte à y laisser sa peau. Donc dans ces circonstances, il est tout à fait logique pour notre DJ de partir à New-York pour signer le papelard contre la peine de mort, car il est vrai que c’est le problème le plus important du pays. Quand on sait que la peine de mort juridiquement parlant n’a jamais été appliquée dans le coin, mais on applique systématiquement la peine de mort officieuse. Par exemple, des policiers qui tirent sur tout ce qui bougent. Mais pour les médias, c’est une avancée majeure dans la démocratie du pays.

Les Etats-Unis appliquent la peine de mort et est-ce qu’on peut dire que c’est une dictature ? Certes non, car leurs principales institutions sont démocratiques telles que la justice, l’administration, l’immigration, le système d’élection, le droit de tout un chacun pour une justice équitable. L’abolition de la peine de la mort n’est que l’une des dernières étapes d’un processus démocratique. Se vanter d’être démocratique en abolissant cette peine alors que le reste du système est totalement corrompu est comme un meurtrier qui se lave les mains après son crime en pensant que cela nettoie l’acte en question. Inutile à part pour séduire la frange abêtissante de la population qui boit les paroles du DJ. Le pire est que les médias qui pensent que c’est une bonne chose et ils le crient sur tous les toits même les médias qui se prétendent objectifs.

Parce que le média n’est qu’un instrument du pouvoir, il peut toujours dire qu’il est objectif et il peut faire de longs et complexes éditoriaux pour dire qu’il ne croit pas le pouvoir, mais le fait qu’il répète les communiqués et la version officielle comme un perroquet. Pourquoi répéter une chose alors qu’on sait que c’est un mensonge ? Le fait est que cette abolition de la peine de mort n’est que de la poudre aux yeux afin d’avoir une occasion de pérorer qu’on a été à l’ONU et qu’on a été accepté comme un grand homme d’état.

dimanche 23 septembre 2012

Neteller, alternative à Paypal à Madagascar ?

 

Après mes gueulantes sur le manque de paiement en ligne à Madagascar et l’absence de Paypal, un commentateur m’a parlé de Neteller qui est un portefeuille électronique disponible à Madagascar. Mais mes premières impressions sont très mitigées et les avis que j’ai pu lire sur le web renforcent cette impression. Neteller n’est comme Paypal, car il agit plutôt comme un portefeuille entre le vendeur et l’acheteur. Je me suis inscrit et j’ai eu mon compte qui a été désactivé dans la foulée ! Je n’ai rien fait et Boum ! Mais leur support est réactif et ils vous appellent rapidement si vous leur fournissez votre numéro de téléphone (cela marche pour tous les mobiles, mais ne mettez pas le 0 au début). Ils sembleraient que c’était lié à un problème sur mes informations personnelles, car j’avais mis Tana comme ville alors qu’il fallait mettre Antananarive (Tana étant une ville au Kenya ou au Ghana…)  L’un des trucs qui m’a fait inscrire à Neteller est qu’ils proposent une carte prépayée virtuelle MasterCard qui vous permet de payer sur tous les sites qui supportent MasterCard. Et c’est bien mieux que Paypal. Cette carte prépayé est aussi disponible comme une carte de crédit physique, mais elle n’est disponible que dans certains pays.

Donc, mon compte est activé et je cherche comment utiliser cette carte virtuelle et quelle ne fut pas ma surprise de voir que cette carte virtuelle n’est pas disponible à Madagascar. Beaucoup de pays dont on s’en fout royalement y sont tels que les Maldives, mais pas notre vieille Malgachie, patrie des voleurs de zébus et des roitelets chantants. Et donc, Neteller est absolument inutile pour moi, car je cherche facilement à payer en ligne. En fait, Neteller est surtout utilisé pour le poker en ligne, car vous pouvez transférer rapidement vos gains dans votre compte Neteller. La réputation de Neteller est meilleure que celle de Moneybookers, mais je dois dire qu’ils naviguent dans les mêmes eaux à la limite légale de certains sites web. Mais je vais continuer à faire vérifier mon compte, car il vaut mieux avoir peu que rien du tout. Pour vérifier le compte, vous devez envoyer des scans recto verso de votre pièce d’identité et ensuite, vous accédez à toutes les fonctionnalités. Notez que contrairement à Paypal, vous pouvez créditer votre compte à l’aide de votre compte bancaire par les virements internationaux, mais la procédure est similaire à une virement classique, donc, je ne vois pas trop l’intérêt si je ne peux pas payer en ligne avec Neteller à cause de l’absence de la carte MasterCard. Vous pouvez payer si le destinataire à un compte Neteller comme dans le cas de Paypal, mais voilà, Neteller est quasiment absent de tous les meilleurs sites marchands ou fournisseurs de service.

Madagascar est vraiment dans l’illégalité la plus complète concernant le paiement en ligne et les choses doivent être catastrophiques si elle est bannie d’office de la plupart des paiements en ligne. Cette semaine, il y a eu un salon sur les technologies et le commerce électronique et même s’il y a eu de beaux discours, on se rend compte que les acteurs ne se rendent pas compte de l’isolement de Madagascar. Sur Twitter, on me dit que le manque de paiement en ligne à l’international n’est pas un frein pour le développement du commerce en ligne en local, mais ce n’est pas ma définition du commerce en ligne. Ce dernier, par définition, est préférable au commerce brique et mortier parce qu’il facilite la vie de l’acheteur et qu’il permet au vendeur de diversifier sa clientèle. Si le site propose uniquement des paiements locaux, par exemple, par mobile, cela n’a aucun intérêt, car les internautes malgaches ne représentent que 2 % de la population et je suis large. Et parmi ces 2 %, il doit y avoir environ 25 % qui sont prêt à acheter et vendre en ligne. Cela représente environ 100 000 personnes dans tout Madagascar et combien parmi ces 100 000 possèdent un compte de paiement par mobile ? C’est impossible de développer le commerce électronique avec un marché aussi faible. Ce qu’il faut faire est de créer un e-commerce avec des modes de paiement qui soit disponibles pour quasiment tous les pays. Ainsi, cela permettrait aux petits producteurs de se passer des intermédiaires étrangers et de vendre directement à l’international. Par exemple, l’artisanat malgache est exploité de cette manière. Une fois que le paiement est facilité pour tous, le commerce électronique se développera automatiquement.

Un autre sur Twitter fait remarquer que Paypal sera dispo dans le coin lorsque le commerce électronique sera bien légiféré. Le manque de législation du commerce électronique n’a jamais été le problème, de nombreux pays n’ont pas ces types de lois et pourtant, Paypal est dispo chez eux. Le problème est la législation des circuits financiers. Pour que Paypal et consort débarquent, il faut que les banques soient plus souples, mais il faut aussi supprimer le marché noir des devises et la spéculation sur ces dernières. C’est tout le système qu’il faut refondre pour avoir une chance de faire connaitre Madagascar autrement que par les pratiques mafieuses, les meurtres et crimes qui font la joie des médias internationaux.

mercredi 12 septembre 2012

Les malgaches, tous des fraudeurs ?

 

Je reviens souvent sur le manque d’opportunités pour travailler sur le web à cause de l’absence des paiements en ligne et de la présence de Madagascar sur les principales plateformes. On a plusieurs moyens pour avoir un petit revenu, la publicité contextuelle telles qu’Adsense et l’affiliation en sont les principales. Adsense et de nombreuses plateformes d’affiliations supportent Madagascar même si les modes de paiement se cantonnent aux chèques pour l’affiliation (Adsense est le seul qui propose Western Union).

J”ai essayé de m’inscrire sur Click Bank qui est une plateforme d’affiliation. Elle possède beaucoup d’avantages, notamment celui d’avoir pas mal d’annonceurs français. Donc, je remplis le formulaire pour m’inscrire et quelle ne fut pas ma surprise de ne pas voir Madagascar dans la liste des pays. Quasiment tous les pays étaient présents, même ceux qui sont riquiquis sur la carte tels que les Iles Britanniques, Sainte-Hélène, Seychelles, Vanuatu, mais pas ce foutu Madagascar qui possède quand même une superficie plus grande que la France et environ 20 millions d’habitants. Donc, je demande une explication au service de la clientèle de cette plateforme même si je n’attendais pas forcément de réponse. Mais figurez-vous qu’ils m’ont répondus. Leur réponse :

 

Merci de votre intérêt pour ClickBank.

Malheureusement notre équipe de sécurité a déterminé que nous ne pouvons accepter de clients de certains pays, comme Madagascar, dû à un taux de fraude élevé.

Nos systèmes de détection de fraude sont ajustés régulièrement, suivant les modèles de fluctuations globales. Nous ne pouvons malheureusement anticipés ces fluctuations et par conséquent autoriser ClickBank d'accepter vendeurs et affiliés de votre pays à ce jour.

Nous nous excusons de cet inconvénient, et nous espérons votre compréhension quant au besoin de protection de ClickBank, de nos clients et de nos vendeurs contre les potentiels de fraude

 

En gros, il nous dit que Madagascar est rempli de fraudeurs en tout genre et que nous ne sommes absolument pas capable de gagner honnêtement notre vie. Après tout, peut-on leur en vouloir lorsqu’on voit la situation actuelle du pays ? Mais les torts sont partagés, car ce type de plateforme, notamment Paypal généralise les conneries de quelques uns à toute la population. Quand même, ces plateformes doivent posséder un système de sécurité leur permettant de faire un contrôle manuel. La même chose est valable pour Paypal, mais celui-ci ne veut pas mettre les pieds ici à cause de l’opacité du système bancaire. Un responsable de Paypal m’a répondu que Madagascar ne faisait aucun effort sur le blanchiment d’argent et sur la régulation du marché des devises. On ne peut pas espérer que ce type de service investissent dans le pays alors que le marché noir des devises est en augmentation exponentiel. On pourrait crier notre frustration contre ces plateformes, mais le fait est que c’est principalement de notre faute.

Ce n’est pas la technologie qui est en retard, mais bien les mentalités de la population. Certains croient toujours à des techniques tels que les barres d’outils rémunératrices ou l’autosurf. Par ailleurs, on n’a aucune chance de réguler et d’assainir ce secteur tant que des entreprises telles que GTC font leur pub de merde à tous les coins de rue. D’autres suivent cette tendance et on attire uniquement les déchets du web plutôt que les services qui permettraient de faire décoller le secteur du web malgache. Travail et facile sont systématiquement incompatibles. Si vous voulez réussir sur le web, il faut travailler énormément tout en sachant qu’on risque de ne rien gagner. Il faut essayer de nouvelles choses en permanence et ne jamais faire confiance à des pseudo-programmes qui vous promettent monts et merveilles. Il m’arrive de passer près de 8 heures d’affilée pour écrire un seul article pour mes autres sites. Les revenus sont faibles, mais j’adore ce que je fais et  cela me permet de bâtir brique par brique ma réputation et mon activité dans le secteur.

Madagascar est vraiment stigmatisé à tort ou à raison, je l’ignore. Quand je visite certains sites, ils me refusent l’accès parce que mon IP vient de Madagascar ! On peut arguer que le pays souffre de problèmes plus importants, mais le fait est que le secteur du web et ses opportunités permettraient de soulager une grande partie de la population grâce aux revenus secondaires.

lundi 10 septembre 2012

Le zébu et le chiffon rouge

 

On ne parle plus que de ça ! Des Dahalos par ci et des Dahalos par là. Chaque jour, les journaux, les radios et les télévisons se font un malin plaisir de nous montrer la catastrophe des Dahalos. A en croire certains, c’est quasiment toute une armée qui se dirige vers nous pour nous zigouiller (les généraux et les DJ d’abord). Mais en fin de compte, il convient de ne pas meugler comme un zébu lorsqu’on agite un chiffon rouge, car ce serait faire le jeu de ceux qui sont derrière tout ça. Parce qu’il n’y a que deux théories derrière l’augmentation croissante des Dahalos. La première est que des habitants de cette région ont été obligés de voler et de piller face à la sécheresse et à la famine. Qui se meurt de faim se rassemble donc. Et le résultat est qu’on a un groupe important d’hommes armés qui fait ce qui ce qu’ils veulent et quand ils veulent. La HAT, par son incompétence ou sa négligence, a pensée que l’armée résoudrait rapidement le problème, mais comme cette dernière pratique aussi le On fait ce qu’on veut quand on veut, on est confronté à des adversaires qui ne sont pas si redoutables, mais qui le sont devenus de facto, car il n’y a personne en face. Après tout, un chien peut inspirer de la terreur à un chat s’il aboie assez fort et montre les dents, mais cela ne signifie pas pour autant que le chien est devenu un animal très dangereux.

La seconde théorie est qu’il y a quelqu’un derrière tout ça. On peut être surpris par le fait que les Dahalos possèdent des armes modernes et qu’ils utilisent des tactiques de Guérillas. Le Sud a été toujours négligé par les gouvernements successifs et des petits chefaillons locaux peuvent avoir de l’ambition en supportant ce type de criminels. Une variante de cette théorie est que c’est le gouvernement qui est derrière tout ça (certains forumistes légalistes adorent cette théorie). Quand un pouvoir se rend compte que tout part en vrille, il instaure exprès un climat de terreur pour se présenter comme le sauveur par la suite. Ravalomanana utilisait aussi cette tactique, mais c’était à un niveau moindre. Il adorait surtout provoquer des délestages avant une échéance du gouvernement et à quelques jours de l’évènement, il faisait de grandes annonces et il n’y avait plus de délestages et tout le monde s’écriait : Voici notre sauveur. Utiliser les Dahalos pour occulter les vrais problèmes qui concernent tout le pays est efficace. Parmi les vrais problèmes, on a la pauvreté croissante, l’insécurité urbaine, l’organisation des élections, la libération des détenus politiques. Il est vrai que ce genre de problème n’est pas très vendeur pour les journaux, alors ces derniers en rajoutent une couche. On est sûr d’attirer l’attention du lecteur quand on leur montre des corps carbonisés ou des décapitations. Game of Throne, vous avez Game of Throne ??

Je ne peux pas croire que le gouvernement et l’armée soient totalement impuissants face aux Dahalos. Mais peut-être qu’ils ne sont pour rien dans cette histoire et qu’ils profitent de cette situation pour faire diversion. Mais c’est un gouvernement dont on connait les pratiques depuis belle lurette alors on ne s’étonne plus. Mais ce qui est vraiment incroyable est que les médias font le jeu du pouvoir. La dramatisation extrême du phénomène inspire une terreur à tous alors que le problème est encore éloigné de la capitale. Et le fait est qu’on parle plus des Dahalos à Tana que dans les régions qui sont touchées par le phénomène. Quand j’entends des termes tels que Epuration Ethnique, Bourbier ou Guerre Civil, j’ai honte pour ces personnes qui ne font qu’utiliser les expressions des médias occidentaux et qui ne reflètent absolument pas la vérité. D’accord, le problème des Dahalos est sérieux, mais ne tombons pas non plus dans l’excès médiatique, car cela cache les vrais problèmes.

La rumeur peut enfler à une vitesse folle et faire passer un simple lézard pour un dragon.

jeudi 6 septembre 2012

Game of Throne dans la crise à Madagascar

 

La série Game of Throne est considéré comme l’une des meilleures depuis quelques années. Les fans se délectent à chaque nouvelle saison et le livre fait l’objet d’une telle passion que des sites sont dédiés à l’univers de cette série qui est un mélange de saga médiévale et fantastique. Depuis quelques jours sur Twitter, on s’amuse avec quelques uns à faire le parallèle entre les personnages de Game of Throne et les acteurs de la crise malgache. Même si certains d’entre eux n’entrent pas dans les joyeux lurons qui peuplent notre endémique contrée, d’autres sont tellement identiques qu’on a l’impression que c’est l’un de nos politiciens qui a inspiré les personnages de Game of Throne et non le contraire. Pour faire court, Game of Throne comme son nom l’indique, est une lutte pour le trône qui règne sur 7 royaumes. Chaque royaume possède son seigneur et quand le roi légitime, Robert Baratheon, se fait zigouiller de manière très louche par un sanglier, tous les chefaillons se battent comme des animaux pour s’asseoir sur le Trône de fer. Si la première saison était intéressante, la seconde perd un peu de sa fraicheur, mais c’est cette deuxième saison qui permet de faire un superbe parallèle avec la crise malgache et ses acteurs.

 

En premier lieu, nous devons honorer notre El Presidente, Messire Andry Rajoelina que nous comparons avec Geoffrey Lannister et je dirais que les deux personnages se ressemblent à 100 %.

 

andry-rajoelina-geoffrey-lannister

 

Geoffrey Lannister a revendiqué le Trône malgré le fait qu’il ne sache même  comment éjaculer correctement. Mais le pire est qu’il n’est pas le roi légitime, car il est le produit d’un inceste entre Cersei Lannister et Jaime Lannister qui sont des jumeaux. Geoffrey est le rejeton de cette union plus qu’illicite. Non seulement, Geoffrey et Jaime sont soupçonnés d’avoir tué le roi légitime, mais Geoffrey aussi un incompétent et un idiot notoire. En bref, il n’a aucune idée de comment gouverner sauf donner de grands spectacles et de n’en faire qu’à sa tête. Ce con a même fait décapiter Eddard Stark ce qui a déclenché une guerre dans tout le royaume. En plus d’être un idiot, c’est un froussard de la pire espèce. Grande gueule, mais rien dans le pantalon ou ailleurs (dans tous les sens du terme). Pendant une bataille, il délaisse ses hommes pour se réfugier dans sa chambre selon les consignes de sa maman (N’est-ce pas qu’il est miiiignon ?). Il affame son peuple, tue pour le plaisir et il est extrêmement cruel envers les faibles.

Ensuite, nous avons le parallèle de Marc Ravalomanana qu’on va comparer avec Stannis Baratheon.

marc-ravalomanana-stannis-barateon

 

Stannis Baratheon est le fil ainé du roi légitime, donc il peut prétendre au Trône de Fer. Il a l’air intègre et il respecte les plus faibles comme les plus forts. Le gros problème de Stannis est qu’il a de très mauvais conseillers. Il s’est acoquiné avec une prêtresse de magie noire qui va même l’aider à tuer son petit frère pour supprimer la concurrence. Stannis pense toujours qu’il a raison et il a une foi absolue dans sa religion. Stannis mérite peut-être d’être le roi, mais il prendra de très mauvais chemins pour y arriver. Il a subi plusieurs défaites, mais il refuse d’entendre raison et sa prêtresse lui promet la victoire finale, mais quel en sera le prix ?

On ne peut pas évoquer la crise malgache sans le petit Norbert Ratsirahonana qu’on va aligner sur le Mestre Pycelle. Le Mestre Mycelle est considéré comme un sage et il est le principal conseiller officieux du roi.

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Il possède une grande maitrise en chimie et alchimie et donc, il peut vous créer tous les poisons à la demande. Le Mestre joue un double rôle, car il ne serre pas le roi, mais uniquement la maison Lannister parce que c’est la plus riche. Il a confiance dans l’adage des Lannister qui dit : Un Lannister paie toujours ses dettes. Le Mestre doit avoir une conduite irréprochable, mais il fornique avec des jeunettes et il trahit à la moindre occasion. Un pur produit de Game of Throne. Mais jamais, il n’avouera sa culpabilité et même sa façon obséquieuse de parler est dégoutante. Il peut intervenir en amont et en aval tout en restant le plus discret. L’une des particularités du Mestre est qu’il arrive à faire porter le chapeau sur les deux autres conseillers du roi : Le seigneur Petyr Baelish et Varys, le maitre des chuchoteurs ce qui fait que les deux sont parfois accusés à tort tandis que le Mestre s’incline de la manière la plus abjecte devant le roi. Ce n’est pas un serviteur du roi, mais uniquement de l’argent.

 

La famille Ramaroson a toujours été active dans la politique, le social et l’économie à Madagascar et c’est pourquoi, elle peut être comparée, notamment Alain Ramaroson, au Seigneur Petyr Baelish, l’un des proches conseillers du roi.

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Le seigneur Petyr est surnommé Little Fingers ou petits doigts, car il a une apparence chétive et agile (ouais, ce n’est pas une comparaison physique avec notre Alain). Mais le fait est qu’il est très malin et qu’il arrive toujours à avancer ses pions même quand il est en difficulté. Il a des espions partout, mais il hésite face à son ambition. Il veut devenir quelqu’un d’important, mais il ne veut pas prendre trop de risques. Eternellement dans l’ombre du Trône, il n’arrive pas à se démarquer, mais c’est un outil indispensable au pouvoir. Oui dans Game of Throne, Petits Doigts est aussi proche de la maison des Starks qui est en guerre avec le roi et les Lannisters. Donc, il peut jouer les messagers entre les deux parties. Son activité est plus que douteuse, car il gère des maisons closes… Mais il est assez riche, mais pas assez pour prendre le pouvoir.

Ensuite, on a la SADC qui est devenue célèbre pour ses grands déclarations, mais aucune action concrète. C’est aussi l’un des responsables de l’enlisement de la crise et c’est pourquoi, elle mérite d’être comparée à la Cité de Quatz.

sadc-quatz

 

Cette cité apparait dans la seconde saison de Game of Throne et à première vue, elle respire l’opulence et la prospérité.Il n’y pas de de roi à Quatz, mais uniquement des marchands très riches qui se font appeler roi des Epices, du cuivre, du tissu, etc. Cependant,on découvrira à la fin que la cité de Quatz est une immense arnaque. L’un des marchands ne cesse de se vanter de son immense richesse et le fait qu’il soit devenu riche à partir de rien, mais quand Daenerys Targaryen, la mère des Dragons et aussi prétendante légitime au Trône au fer (oui, encore un prétendant), ouvrira un coffre prétendument rempli d’or, elle découvrira simplement une énorme pièce vide.

Daenerys-Targaryen

Le fait est que tout n’était qu’illusion et que la Cité de Quatz mentait effrontément dans sa capacité à aider la jolie reine. Leur seul intérêt était de voler les dragons ce qui nous amène à penser sur le vrai intérêt de cette SADC dans cette histoire.

 

J’ai eu du mal à trouver un personnage de la crise malgache digne d’Eddard Stark, le seigneur de Winterfell et Main du Roi, mais on peut, avec beaucoup d’imagination, le comparer à Nadine Ramaroson.

nadine-ramaroson-ed-stark

Eddard Stark est l’un des rares personnages à avoir préserver son intégrité et son honnêteté dans Game of Throne. Il refuse les compromis et les jeux de pouvoir, et c’est même pourquoi, il sera fera accuser à tort de trahison et qu’il sera exécuté par décapitation. Si les légalistes extrémistes ne voient en Nadine Ramaroson que celle qui a aidé à faire le putsch, nous ne devons pas oublier que c’est ça le Jeu de Trône. On ne choisit pas toujours ses alliés, mais ses déclarations et ses prises de position nous permettent de croire qu’elle avait comprise son erreur, mais ce fut trop tard. Dans Game of Throne, personne n’est honnête, car le pouvoir pourrit absolument tout ce qu’il touche. De même, on peut chercher pendant longtemps, mais il est difficile de trouver des personnes honnêtes dans cette HAT. D’autres avanceront les causes sociales de Mialy Rajoelina, mais c’est juste une grande farce. Ne trouve-t-on pas surprenant que l’association Fitia ait vu le jour après que la HAT ait connu des difficultés et à cause de son incroyable incompétence face aux inondations et dégâts cycloniques ?

Quand on parle de la crise malgache, le terme de Franceafric revient souvent dans les discussions. Le support inconditionnel de certains membres du gouvernement Français à Andry Lannister a été déterminante pour s’asseoir sur le Trône de Bois de Rose. Et comme personnage, on ne trouve pas mieux que Cersei Lannister, la mère de Geoffrey et reine régente.

franceafric-cerseil

Cersei Lannister est la pire salope qui puisse exister dans Game of Throne. Son ambition de contrôle est démesuré et elle n’hésite pas à utiliser tous les moyens pour arriver à ses fins. Mensonges, Assassinats, Coucheries, tout y est. C’est elle qui a volé le pouvoir à Eddard Stark, car celui-ci a été mandaté par le roi légitime pour gouverner après sa mort jusqu’à la majorité de Geoffrey. Elle défend ce dernier par tous les moyens, car ce qui l’intéresse est que les Lannister règnent sans partage sur le Trône. Elle est aussi très proche avec le Mestre dont les qualités de trahison ne sont plus à démontrer. Dans une certaine mesure, on pourrait dire que Cersei Lannister est le plus gros problème des ennemis des Lannister, car elle est très maligne et elle arrive toujours à atteindre ses objectifs. Mais la richesse, la puissance, les relations ne protégeront pas Geoffrey comme vous le verrez dans les prochaines saisons de Game of Throne.

Pour terminer, le problèmes des Dahalos et du Sud en général nous force aussi à faire un parallèle avec la série. Et comme comparaison, je n’ai pas trouvé plus approprié que celle des Marcheurs Blancs de Game of Throne.

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Les Marcheurs Blancs sont des créatures de la nuit et leur armée est composée de zombies. Ils sont redoutables et ils inspirent une terreur sans nom dès qu’on les évoque. Une particularité de l’univers de Game of Throne est qu’il n’y a que deux saisons (l’hiver et l’été) comme dans une Grande île de notre connaissance, mais chaque saison peut durer des années. L’été, tout va bien, mais l’hiver réveille des créatures maléfiques. Les Marcheurs Blancs et d’autres habitants du Grand nord ne sont pas bien considérés dans la série. On les néglige depuis des années et ils se sont transformés en histoires pour faire peur aux enfants. Mais ces habitants, notamment les Sauvageons, qui ont en marre d’être traités comme de la merde et de se voir voler toutes leurs terres, ont décidé de s’unir pour attaquer le sud. Le Marcheur Blanc n’est qu’un élément de l’équation, mais les dernières images de la seconde saison nous laisse à penser que les habitants du Sud vont être totalement surpris par cette nouvelle force qui vient de se réveiller.

Et le peuple malgache dans tout ça ? Je dirais qu’on a plusieurs choix avec des personnages de la série.

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Le premier est Renly Baratheon qui était aussi un prétendant légitime au Trône, mais il a été tué par son frère. Il était assez bon et il privilégiait la justice. Le second est Rob Stark qui est entré en guerre contre les Lannister, car il n’a pas du tout apprécié que ces derniers décapitent son père Eddard Stark. Enfin, le dernier est un bâtard du roi légitime Robert Baratheon qui ne sait pas encore qu’il est le fils du roi. En gros, ce sont des mecs paumés qui ne savent pas où aller et d’où ils viennent. Ils ont perdus tout confiance en eux et tout le monde les a déçus.

Ah ! Oui ! J’ai failli oublier la tête à claque de service, à savoir, le pasteur Mailhol qui peut être comparé à l’un des Rois de pacotille de la cité de Quatz.

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Comme Mailhol, ce personnage de la cité de Quatz prétend être le sauveur de la situation. Il promet beaucoup de choses à la mère des Dragons, mais il est complètement fauché et tout sa prétendue richesse ne se base que sur ses déclarations. De même qu’on pourrait dire que notre tête à claque base toute sa puissance sur des visions divines alors qu’il avait juste abusé de la Marijuana dans les Galeries de l’Avenue de l’Indépendance lorsqu’il était marchand de légumes. Il est aussi inutile qu’un parasite et il a bien mérité son sort d’être enfermé vivant dans son propre coffre-fort.

 

Note : Si vous n’avez pas encore vu Game of Throne, je vous conseille de ne pas la regarder avec toute la famille. Cette série a été critiquée par sa violence extrême et certains de ses scènes à la limite de la pornographie. Mais elle est l’une des meilleures séries comparés aux merdes que vous regardez sur les chaines nationales.

mercredi 5 septembre 2012

Andry Rajoelina et le pauvre

 

Aux Etats-unis, la campagne pour les présidentielles bat son plein et chacun rend coup pour coup. Les médias et les chroniqueurs se déchainent et j’adore comment ils traitent les candidats. Parmi les blagues et les textes satyriques qui circulent, Mitt Romney est évidemment la cible favorite. Une rumeur fondée ou non estime que Romney n’aime pas les pauvres (mais qui les aime d’ailleurs ?). Il affiche un dédain incroyable pour les pauvres et une séduction effrontée pour les plus riches. Ci-dessous, j’ai adapté une des blagues circulant sur ce candidat pour notre DJ national parce que vous l’avez sans doute remarqué, notre DJ n’aime pas non plus la pauvreté et tout ce qui l’entoure. Bien sûr, il est obligé de jouer au bon Samaritain, mais que ce soit dans ses manières ou même les médias qui lui appartient, on sent un gout du luxe qui détonne avec le quotidien de la population.

 

Un jour, Andry Rajoelina passe devant une maison dans sa longue voiture neuve. Il voit deux hommes qui sont en train de manger de l’herbe. Andry Rajoelina s’arrête et demande au premier : Mais pourquoi manges-tu de l’herbe, mon brave ?

L’homme lui répondit : Je n’ai pas d’argent et à manger alors je mange du gazon. Andry Rajoelina répondit : Viens chez moi, je te donnerais une meilleure chose. L’homme répondit : Mais monsieur, j’ai aussi une femme et deux enfants. Andry, dans sa magnificence, répliqua : Amène les donc, il y en aura pour tout le monde. Regardant le second homme qui mangeait de l’herbe, il ajouta : Toi aussi, tu peux venir si tu veux. Le second homme répondit : Mais monsieur, moi j’ai une femme et 6 enfants ! Avec un modeste sourire, le DJ lança : Mais ce n’est pas grave, je vous nourrirais tous et je prouverais à tous ces abrutis qui me critiquent qu’Andry Rajoelina se préoccupe toujours des pauvres.

Déjà, ce fut une galère pour tous de s’engouffrer dans la voiture, aussi luxueuse et aussi longue que fut-elle. Après moult tracas, ils s’entassèrent tous dans la bagnole et arrivèrent devant la maison d’Andry Rajoelina. Avec son sourire légendaire, le DJ montra le gazon devant sa maison et s’écria :

Vous voyez, l’herbe est bien plus abondante et plus verte sur mon gazon et vous pouvez en manger autant que vous voulez !!

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