samedi 31 mars 2012

Madagascar : leçon sur les arnaques pyramidales (GTC et consort)

 

Les arnaques pyramidales sont aussi vieille que le web, mais il est surprenant que tant de personnes se laissent encore avoir. Récemment, j’ai récemment lu sur Twitter une affaire à propos de GTC (Global Telecom Connect) qui vous promet une belle somme en euros pour que vous recommandiez le service à vos amis. Plus vous avez de personnes dans votre réseau et plus vous gagnez. Voici l’annonce de GTC sur JobMada :

Profil:
-(Homme ou Femme de 18 à 45ans)
-Dynamique, rigoureux(se), ayant le sens de la responsabilité mais surtout sérieux(se)
-Capacité de persuasion et de négociation
-Connaissances et/ou expériences dans le domaine du MLM et de la NTIC (pro ou débutant)
Mission:
-Recommander seulement à des gens d\\\\\\\'utiliser le réseau GTC et vous serez payer en retour (chaque semaine)
-vous bénéficierez d\\\\\\\'un abonnement (500mn d\\\\\\\'appel/mois vers tout opérateurs nationaux ou internationaux sur n\\\\\\\'importe quel téléphone, portable ou fixe, et encore l\\\\\\\'appel VOIP)
-recevoir une carte VISA international qui vous permet de retirer votre argent sur n\\\\\\\'importe quel distributeur automatique dans le monde entier
-Gagnez de l\\\\\\\'argent même pendant les vacances
-Vous bénéficierez d\\\'une formation en permanence en ligne en conférence soutenu par toute l\\\'équipe de GTC chaque semaine
Pour plus de renseignement, veuillez contacter le 0324381822 ou par e-mail bjchirac@facebook.com ou jbevoavy@gmail.com

Rien qu’en voyant cette annonce, on sent qu’il y a des trucs qui clochent. Exemple :

-Connaissances et/ou expériences dans le domaine du MLM et de la NTIC (pro ou débutant)

Comment quelqu’un qui est débutant peut être expérimenté ?

Ensuite, l’expérience est nécessaire dans le domaine du MLM et derrière ce sigle très scientifique, on a simplement la signification de Multi Level Marketing, soit l’’appelation officielle de l’arnaque pyramidale. Le reste de l’offre est tellement débile qu’on se demande comment Jobmada a pu la valider. 500 minutes gratuites depuis n’importe quel téléphone et ce, au niveau national et international ? Donc, Zain et Telma et Orange n’ont plus qu’à déposer le bilan !!

Ensuite, on a le mode de paiement par carte VISA, mais qui paie ces cartes ? Qui en est l’émetteur ? Dans une entreprise où j’ai travaillé, on a essayé en vain d’avoir des cartes internationales, mais cela n’a jamais marché. Ensuite, on doit comprendre que les banques malgaches utilisent parfois le nom de VISA pour des cartes locales. C’est le cas par exemple de la BOA.

Le site officiel de la GTC : http://gtceurope.biz/index.asp est une vraie merde datant des années 1990. Aucune explication sur le service sauf des présentations vidéos qui surchargent la page inutilement en donnant une impression de sérieux. Une recherche Who.is sur ce site amène à une entreprise appelé B2BEYE Corporation qui ne possède aucune référence officielle sauf quelque noms de domaine ici et là.

Le problème est que certaines personnes sont dans une telle détresse financière qu’ils sont prêt à avaler n’importe quoi. Je travaille sur le web depuis plusieurs années et j’en ai vu des GTC like dans le coin, voici quelques conseils pour éviter ces arnaques :

  • Si on vous demande de payer pour un boulot, c’est une arnaque
  • Vérifier les références des personnes, contactez-les et assurez-vous qu’ils ont pignon sur rue (bureau officiel)
  • Méfiez des adresses webmail (genre yahoo ou gmail), une entreprise de renommée mondiale doit avoir sa propre adresse
  • Vérifier toujours les modes de paiement (Il n’y a quasiment aucun paiement en ligne disponible à Madagascar sauf le virement bancaire qui coute la peau des fesses)
  • Plus l’annonce vous parait alléchante et plus il y a de chance qu’il s’agit d’une arnaque
  • L’arnaque pyramidale piège ses victimes sur l’émotion et l’appât du gain (ce sont des champions pour promouvoir leurs services sur des vidéos ou des soi-disant témoignages).

Ces conseils sont valables pour n’importe quel travail à domicile parce que le problème est que tout est virtuel. Je ne dis pas qu’il n’existe pas de bons prestataires (je gagne même ma vie avec ce métier), mais aucun travail que ce soit dans la vie réelle ou sur le web ne vous fera gagner des centaines d’euros en restant assis à cliquer à droite à et à gauche. Cela n’a jamais existé et cela n’existera pas dans le futur.

Pour la petite histoire, l’arnaque pyramidale est devenu célèbre grâce à la vente de l’Aloès Véra, une plante miracle qui guérissait tout. Un homme décida de la vendre en Europe et aux Etats-Unis alors que personne ne connaissait cette plante. Etant donné qu’il n’avait pas les fonds, il décida de créer un réseau de vendeurs qui gagneraient une commission à chaque fois que le système s’agrandissait. Aujourd’hui, cet homme pèse dans les 3 milliards de dollars, mais les pauvres cons au bas de la pyramide gagne des clopinettes…

mercredi 28 mars 2012

Madagascar : Conte des singes et des idiots

 

Il était une fois un pays qui avait beaucoup de richesses, des arbres fruitiers, des sources d’eau douce et une terre fertile. Les habitants de ce pays n’avaient aucune conscience que leur pays possédait de telles ressources, car ils n’en avaient pas besoin. Ils vivaient de la pêche et de la chasse, mais ils avaient un énorme problème avec des singes. Les singes attaquaient les villages, mangeaient les provisions et en bref, ils foutaient un sacré bordel à chaque passage. Mais les habitants cessèrent de se battre contre ces singes en estimant que c’était un prix nécessaire pour avoir une vie simple et heureuse.

Un jour, un étranger se présenta dans les villages et il déclara qu’il était très intéressé par les singes. Ces derniers étaient délicieux dans son pays et ils se vendaient donc très chers. Il leur dit qu’il leur donnera 25 dollars pour chaque singe. Les villageois furent heureux comme tout et ils abandonnèrent leurs tâches quotidiennes pour attraper les singes. Ce fut une véritable course aux singes et chacun voulait faire la plus grosse prise. Ils coupèrent des arbres pour isoler les singes, empoisonnèrent les sources d’eau douce et ils détruisirent toutes leurs pirogues de pêche pour fabriquer des pièges à singe. La chasse fut fructueuse et il n’y eut presque plus de singes dans le pays, mais les habitants étaient heureux, car ils avaient toujours l’argent pour acheter ce dont ils avaient besoin.

Là dessus, un second étranger se présenta dans les villages et dit qu’il était aussi intéressé par les singes, mais qu’il était prêt à payer 50 dollars pour chaque individu. Les villageois se dirent qu’ils pouvaient racheter les singes à 30 dollars au premier étranger pour le vendre à 50 au second et dégager toujours un petit bénéfice. Le premier étranger accepta et la vie continua pendant un certain temps. Mais l’argent ne dure jamais éternellement et les villageois furent à court au bout de quelques mois. Ils ne pouvaient plus reprendre leurs anciennes vies puisqu’ils avaient tout détruit pour attraper les singes. Le second étranger déclara qu’il était prêt à les aider, mais qu’il demandait les terres et les source d’eau douce en échange. Après tout, ils n’en avaient plus besoin. Les villageois considérèrent l’étranger comme un sauveur providentiel et ils lui donnèrent tout ce qu’il leur demandait. Terre, Eau, bois, etc.

Après quelques semaines, les villageois remarquèrent que tous les singes qu’ils avaient attrapés étaient de retour dans le pays. Ils pensèrent que les singes s’étaient échappés et ils allèrent voir le second étranger providentiel.  Ils trouvèrent ce dernier qui riait aux éclats avec le premier étranger et les deux répondirent : “ De quoi vous vous plaignez ? Vous avez toujours les singes même si nous avons le reste “.

A partir de ce jour, les villageois furent obligés de travailler pour les deux étrangers sur des terres qui leur appartenaient de droit, mais ils se dirent : “ C’est un prix nécessaire pour avoir une vie heureuse et simple. ”

Toute ressemblance avec un pays ou de vraies personnes n’est pas fortuite !

jeudi 22 mars 2012

Madagascar : Rapport de la Banque Mondiale sur le trafic de bois de rose

 

trafic-bois-rose-madagascar

La Banque Mondiale vient de publier un nouveau rapport sur l’état du trafic de bois de rose dans le monde. Parmi les Etats qui le pratiquent sans aucun contrôle, ni de tentatives de trainer les responsables devant la justice, on a Madagascar, l’Indonésie et certains pays d’Afrique de l’Est. Dans ces pays, l’exploitation illégale du bois de rose atteint les 90 % par rapport au commerce légal. On estime que ce trafic génère entre 10 à 15 milliards de dollars par année et qu’une surface équivalent à un terrain de football est détruite toutes les 2 secondes.

Le rapport suggère de combattre le trafic de bois de rose de la même manière que le trafic de drogue ou des kidnappings. Les trafiquant de bois de rose travaillent maintenant à l’échelle mondiale et donc, il est très difficile d’éradiquer le phénomène à une échelle locale. L’argent généré par le trafic contribue à enrichir allègrement les gouvernements de ces pays qui sont entièrement corrompus.

Les autorités et les responsables ne se rendent pas compte des dégâts qu’ils provoquent au niveau de la biodiversité, mais aussi à l’accélération du réchauffement climatique en détruisant les nombreux poumons de la planète. Les victimes sont également les coupeurs et les commerçants locaux qui sont exploités pour une misère afin de détruire des forêts entières avec une perspective d’enrichissement sur le court terme. Pour lutter contre le trafic de bois de rose, la meilleure manière est de suivre l’argent du trafic à travers les différents pays. Ce type de procédure a permis de lutter efficacement contre ce trafic dans de nombreux pays.

Télécharger le rapport complet sur le trafic de bois de rose par la Banque Mondiale (intitulé Justice for Forest).

 

Mots clés Technorati : ,

dimanche 18 mars 2012

Madagascar : nous sommes des couilles molles

 

De l’huile qui a été importée clandestinement se révèle être très dangereuse pour la santé avec une forte probabilité de substances cancérigènes. Vendue à bas prix en vrac, cette huile est maintenant embouteillée et elle est vendue dans les grandes surfaces et les épiceries comme un produit de qualité supérieure.

On a détecté des semences rizicoles nuisibles qui pourraient contaminer tout la production locale. Le coupable est la Chine qui l’a fournit comme une donation aux victimes du cyclone. Un bon théoricien du complot y verrait une tentative de détruire la capacité locale de production pour qu’on soit obligé d’exporter en masse.

Selon une esthéticienne, 90 % des cosmétiques sur le marché sont dangereux pour la santé avec un risque de perte de cheveux pour les shampoings, d’apparition de tâches avec les crèmes et un risque élevé de cancer de la peau.

Au vu de ces excellentes nouvelles, on peut se poser la question  : Pourquoi cela arrive d’un seul coup sans qu’il n’y ait la moindre à réaction ? La réponse la plus évidente est que nous sommes des couilles molles. Quand un criminel sait qu’il pourra toujours s’en sortir, la peur de la justice disparait et il peut faire ce qu’il veut. Le concept de la justice permet de créer des limites à ne pas franchir, mais si cette justice est le principal instrument de la criminalité, alors la boucle est bouclée.

Le gros problème ici est que nous refusons toute forme de confrontation parce que nous pensons que ce n’est pas dans nos habitudes. Nous refusons de comprendre que des personnes sont prêtes à tout pour s’enrichir et s’il y a des milliers de morts à la fin, tant pis puisqu’ils ne seront jamais blâmés. Si la palabre a été inventée à l’ombre des arbres africains, on peut dire que c’est devenu un art à Madagascar. On se contente de longues et infructueuses discussions pour avoir l’impression qu’on fait quelque chose. Mais le pire dans tout ça est que tout le monde se fait berner par ces illusions. A chaque fois, on crée des faux sujets importants pour éviter de mettre le doigt sur la plaie. Cette semaine, c’était une amnistie politico-politicienne et la célébration du nouvel an malgache. Mais quand comprendront-ils que cela n’a aucun intérêt pour qui que ce soit ?

On peut dire ce qu’on veut, mais la HAT tente de combattre ces différents problèmes, mais elle ressemble à un enfant qui pense qu’il peut arrêter à un Tsunami avec ses deux mains.  Sans des électro-chocs et des exemples fracassants de la justice, rien ne changera puisque tout le monde profite de ce système.

mercredi 14 mars 2012

Madagascar : le double visage du secteur technologique

 

Si vous vous baladez à Behoririka dans les magasins d’informatique que ce soit à Citic ou Surprême Center, vous aurez l’impression que ce secteur connait une bonne croissance. Les magasins sont remplis de gadgets derniers cris des téléphones scintillants aux écrans plasma qui occupent un mur entier. Il n’y a que l’embarras du choix ou plutôt non, car si on y regarde de plus près, on se rend compte que la totalité des boutiques vendent les mêmes produits avec les mêmes prix et même avec les mêmes promotions ! Par sa concentration de boutiques au même endroit, le secteur de l’informatique est le plus bel exemple du monopole économique à Madagascar. On pourra demander à ces vendeurs pourquoi ils vendent toujours la même chose alors qu’un secteur en bonne santé implique une diversité dans le choix et les prix.

Les versions officielles répondront que c’est ce que le client demande ou que c’est pour suivre la tendance technologique, mais la vérité est qu’aucun de ces vendeurs n’est indépendant. Ils sont à la merci de gros requins du secteur qui achètent des dizaines de conteneurs des mêmes produits et qui sont ensuite distribués chez les petits revendeurs. L’aspect le plus vicieux est que les vendeurs n’ont pas le choix, car il faut des fonds conséquents pour importer ses propres marchandises sans compter qu’il faut aussi combattre les corruptions dans la douane et autres taxes propres à Madagascar. J’ai entendu un vendeur qui disait sans rire : “ Il est impossible d’importer quelque chose sans passer par la corruption.”

Alors plutôt que de trouver des solutions innovantes, par exemple, se regrouper pour avoir un impact plus important, ils se contentent de vendre ce qu’on leur donne. On peut les considérer juste comme des employés qui travaillent et amassent des bénéfices pour les requins qu’on ne voit jamais.

 

Le potentiel du marché d’occasion

 

A une époque, le marché d’occasion de Tana était une célébrité dans le genre. On pouvait trouver de tout des alimentations PC démontés jusqu’à des ordinateurs complets à moindre prix. J’ignore ce qui s’est passé, mais ce marché très potentiel a disparu du jour au lendemain pour être remplacé par des boutiques prétendument Gasy, mais qui sont estampillées Made In China. L’une des lois pour réussir dans le commerce est d’adapter l’offre à la demande. Les gens n’ont pas les moyens de dépenser des millions dans des machines ultra-modernes juste pour donner l’illusion qu’on est branché.

Le marché de l’occasion permettrait de satisfaire une partie de la population, notamment étudiante qui pourrait utiliser les nouveaux moyens de la technologie. Mais on nous a conditionné de sorte qu’on croit que ce qui est d’occasion est forcément de la merde même si le vendeur d’écran plasma neuf vous dira le plus sérieusement du monde que la garantie n’est que de trois mois alors que la norme d’un produit neuf est de 12 mois minimum. Même en France, on fait des économies et de nombreuses personnes se sont lancées dans le reconditionnement d’ordinateurs en panne pour les revendre à des prix imbattables. Et cela marche puisque les principaux clients de cette nouvelle tendance sont les entreprises qui peuvent faire des économies conséquentes. Evidemment, si on cherche, on trouve du matériel d’occasion, mais je rêve plutôt d’un grand marché à ciel ouvert qui serait rempli avec un joyeux bordel et qui serait le paradis des bidouilleurs et des geeks.

Comme d’habitude, Madagascar est en retard par rapport aux nouvelles habitudes des consommateurs. Dans les pays riches, on cherche des produits économiques même s’ils n’ont plus leurs premières jeunesses. Mais dans notre pays très très pauvre, on nous dit d’acheter des trucs qui coutent 3 à 5 fois le salaire mensuel d’un cadre. Paradoxe, vous avez dit, paradoxe ??

samedi 10 mars 2012

Madagascar : penser différemment l’éducation

 

Madagascar est en retard dans de nombreux domaines, mais celui de l’éducation est l’un des problèmes les plus graves puisqu’il empêche la formation des générations futures. Manque de formation, ressources insuffisantes, structure gangrenée par la corruption et j’en passe. Le rôle des enseignants est primordial dans cet atmosphère et leur devoir est de fournir les meilleures sources d’informations sur ce qu’ils enseignent. On ne peut pas résoudre tous les problèmes de l’éducation, mais on peut faire évoluer les mentalités en proposant des alternatives, notamment dans les ressources insuffisantes. De nombreux élèves n’ont pas les moyens d’acheter les livres scolaires et ils en empruntent à la bibliothèque quand ils ne regardent pas ceux des voisins par dessus leurs épaules.

Le web regorge de ressources éducatives qui peuvent aider l’enseignement de bien des manières. Et cela ne coute rien puisque tout est gratuit sauf une connexion à haut débit. Ainsi, l’encyclopédie en ligne Wikipedia est aussi disponible en téléchargement et malgré le fait qu’elle n’est pas toujours à jour, on peut bénéficier d’une des plus formidables ressources pédagogiques sur tous les domaines imaginables. L’un des problèmes de Wikipedia est que ses articles ne sont pas toujours fiables et c’est aux enseignants de trier le vrai du faux. La page sur le téléchargement de Wikipedia propose également des logiciels pour lire cette base de donnée et le tout pèse environ 14 Go. J’ai contacté quelques cybers café pour voir s’ils peuvent m’aider à télécharger Wikipedia. Evidemment, je ne peux pas le faire moi-même vu la connexion merdique dans le coin.

Une autre ressource que j’apprécie est les cours gratuits du MIT, le célèbre institut de technologie au Massachussetts. Les étudiants malgaches ne peuvent que rêver que d’aller étudier dans ce genre d’institut, mais ce dernier vient à eux gratuitement avec l’initiative OCW. Il existe des cours pour de nombreuses disciplines même si c’est un effort de traduction est nécessaire. En plus de faire connaitre le potentiel du web avec ces ressources éducatives, on peut également apprendre aux futures générations les bienfaits d’une collaboration citoyenne pour un objectif bien précis.

vendredi 9 mars 2012

Merci aux éditions Khartala !

 

L’article qui concernait le livre sur le Coup d’Etat de 2009 a été supprimé du blog ainsi que le lien y afférent. Les éditions Khartala ont portés une réclamation chez Google qui m’a demandé de le faire.

J’adore surtout le commentaire de l’éditeur :

Mais notre travail (de mise à disposition d'un texte par la conception de son support à savoir le livre ) mérite salaire. Ne serait-ce que pour continuer notre mission.
Précisons qu'une partie du contenu de l'ouvrage est disponible via google books pour ceux qui souhaitent y jeter un coup d’œil.
Pour information, nous avons donc demandé l'arrêt de cette communication non autorisée à votre hébergeur. Si nous n'avons pas de réponse, nous entamerons une procédure juridique.
Sans rancune mais avec ténacité.

De nos jours, les éditeurs deviennent aussi les auteurs….

Je suis certain qu’il y aura beaucoup d’acheteurs en France sur un sujet qui concerne principalement les malgaches…

mardi 6 mars 2012

Madagascar : Inflation, manipulation, consternation !

 

Faillite-madagascar

Samedi dernier, je me baladais tranquillement quand je vis une longue file de personne dans une ruelle. Impossible de savoir ce qu’ils attendaient là et c’est ensuite que j’ai compris qu’ils faisaient la queue pour avoir du charbon. Ce dernier a augmenté d’environ 100 % et le sac est vendu actuellement entre 40 000 et 50 000 ariary alors qu’il était à moins de 20 000 ariary auparavant. Dans la foulée, on eu l’augmentation du carburant, de la JIRAMA et des communications téléphoniques. Et les autres produits PPN ont également augmentés à leur tour. Les radios, les télés, les journaux parlent d’un coup dur pour la population… et c’est tout. On gueule pendant quelques jours, on accuse les monopoles économiques et on est les premiers à acheter tous ces denrées à prix exorbitant sans chercher à comprendre la raison d’une telle hausse. Par exemple, on pourrait chercher à comprendre pourquoi la hausse de 100 ariary pour le carburant résulte d’une augmentation de 20 % du sucre ou de l’huile. Les cyclones successifs expliquent la pénurie de charbon, mais pas le fait qu’on ait manqué d’approvisionnement en quelques jours. Chaque pénurie est une catastrophe pour 90 % de la population et une très bonne aubaine pour les 10 % de spéculateurs.

Dans ce contexte difficile, le gouvernement doit détourner l’attention pour éviter que la vache à lait ne se transforme en taureau furieux, donc il est judicieux d’organiser des mouvements de révolte au sein de certaines garnisons pour que les médias et le peuple se précipite. Au bout de quelques jours, ces revendications seront satisfaites et tout le monde poussera un ouf de soulagement en oubliant la hausse des prix qui va augmenter la misère du peuple. Un grand homme disait que l’injustice est quand le revenu ne suit pas l’inflation, mais quel est le terme quand il n’y a quasiment plus de revenu à cause du chômage tandis que l’inflation atteint des sommets vertigineux ?

Cette manipulation n’est pas juste le cas à Madagascar, mais on le voit dans tous les pays. En France, le nain de l’Elysée a décrété que la menace de la viande Halal était la priorité des Français. Aux USA, on brandit le Satan Iranien pour faire oublier un bilan catastrophique de l’administration Obama et la bêtise caractérisée de la campagne républicaine. Après tout, il faut vraiment détourner l’attention quand l’un des candidats s’appelle Santorum qui est liée à une marque de Viagra….

On ne peut qu’être consterné devant tant de médiocrité politique, mais à Madagascar, on a également l’indifférence totale de nos élites face aux difficultés croissantes. Evidemment, on ne peut pas mesurer pleinement la situation économique quand on habite dans des villas avec piscine et qu’on roule en Hummer avec le réservoir de 120 litres qui est plein puisque tout est volé ou gratuit. Les ministres fournissent des explications oiseuses et vagues sur l’état de l’économie tout en promettant que l’avenir sera radieux. L’impression générale de la politique malgache est qu’on nous a mis dans des chevaux de manège qui tournent en rond tout en nous faisant croire qu’on traverse le Far West et qu’on ira encore plus loin.

L’implication de la France dans la crise malgache est manifeste et on peut même dire que c’est le principal facteur de blocage quand on lit des trucs sur le retour de l’ancien président. AllAfrica et Le Monde Diplomatique ont tirés à boulets rouge sur la France à tel point que l’ambassadeur de France à Madagascar a dû monter au créneau. Ce joyeux personnage a aussi débarqué sur Twitter en étant choqué sur des ragots et des rumeurs. On dirait un petit enfant gâté qui boude alors qu’on l’a chipé en flagrant délit de vol de bonbons.

Affligeant et consternant sont des mots trop faibles pour désigner cette bande d’abrutis.

Articles les plus consultés

Contactez-moi

Nom

E-mail *

Message *