mercredi 7 octobre 2009

Madagascar : le nouveau visage du gouvernement

Ainsi, un accord a été finalement trouvé sur les membres du gouvernement. Les trois heureux élus sont Andry Rajoelina,  président de la transition, Eugène Mangalaza, premier-ministre, et Emmanuel Rakotovahiny comme vice-président.

Maintenant, reste à savoir ce qu'il va donner, mais la personnalité du PM fait parler de lui. C'est un intellectuel spécialisé dans la philosophie et l'antropologie, et il parait qu'il a une grande expérience dans la politique. Toutefois, les deux plus importants postes du gouvernement reviennent à des mouvances qui étaient alliés, il y a quelques mois, et le vice-président est plus un titre honorifique qu'autre chose. Ce qui est vraiment intéressant est que la mouvance Ravalomanana n'est pas présente, et l'une de ses exigences était que Rajoelina ne se présente pas aux futures élections, cela m'étonnerait qu'il accepte. Cela donne l'impression d'un accord trouvé à l'arraché en choisissant les moins dangereux, et ce n'est pas Ratsiraka qui est intervenu hier matin à la RNM qui va dire le contraire.

Pour le moment, aucune date ni précision n'a été prise sur l'élection, et surtout son organisation. Le partage du pouvoir sera-il encore entre un ratsirakiste et rajoelinaliste, j'en ai bien peur. Jean Ping a choisi délibérément d'éluder la question sur la candidature d'Andry Rajoelina en arguant qu'on doit rester sur Maputo. Mais ce sont des questions importantes, mister, et il faut clarifier les choses avant que cela nous pète encore à la gueule.

Le site Le monde et Reuters ont "confirmés" la nouvelle, intéressant parce que les membres eux même du GIC ont déclarés que les nominations soient officialisées par le président de la HAT.

Et parlons un peu de Monja Rondefo, où est-il ce pauvre garçon ? Eh ! bien il parait qu'il a été empêché de s'exprimer pendant la réunion, ha ha ha, on se souvient encore de l'ONU hein !! Les partisans de je ne sais qui pour je ne sais quoi ont manifestés devant le Carlton en critiquant le GIC, et Andry Rajoelina. La souveraineté nationale est menacée disent-ils. Eh oui bien sur qu'elle est menacée quand ce sont des représentants extérieurs qui doivent nommer nos propres gouvernants, il y a de quoi se poser des questions.

Pour le moment donc, restons en standby et attendons voir ce qui se passe.

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