mercredi 7 octobre 2009

Madagascar : L'échec de la démocratie et du développement

Les crise ont parfois des cotés positifs, et la dernière qu'a connue Madagascar a forcé de nombreuses personnes, surtout moi à connaitre davantage l'histoire de ce pays, et pourquoi on tourne toujours en rond après 49 ans d'indépendance. Je vous préviens tout de suite que c'est un article assez long , préparez du café et de l'aspirine car on va en avoir besoin.

Démocratie et développement sont-ils compatibles dans les pays pauvres ?





La première chose qui intéresse un peuple digne de ce nom est un niveau de vie assez élevé. Il veut manger à sa faim, avoir accès à l'éducation et à la santé, pouvoir s'informer et communiquer. Ce sont des choses assez banales dans les pays riches, mais diablement difficiles dans les pays pauvres. La raison est que le peuple a rarement compris l'idéologie de ses dirigeants au cours de l'histoire. Il pensaient que chaque idéologie allait amener le développement, ils ne sont jamais posés la question que l'instauration de la démocratie exige de grands sacrifices. Une démocratie a des chances de favoriser le développement, car tout le monde a les mêmes chances sur tous les domaines. Mais c'est rarement le cas pour Madagascar, où le niveau d'éducation est très contrasté selon les régions. Une démocratie en bonne état implique également un niveau acceptable de corruption, et on est loin du compte dans le coin hein ? Enfin, la majorité des malgaches n'ont aucune expérience de la politique, ni même des institutions qui ont jalonnés l'histoire du pays. Posez leur la question entre la différence entre un parlement et une assemblée, que représente le congrès ? Quelle est le rôle de la Haute Cour Constitutionnelle ? Ils ne feront que répéter ce qu'ils ont entendus dans les médias, et si ces derniers disent qu'ils sont corrompus, donc ils ne feront que le redire sans chercher à savoir leur fonctionnement en profondeur. C'est pourquoi même aujourd'hui, de nombreuses personnes ont peur de l'administration, et qu'aller dans un tribunal est identique à passer par le purgatoire. Le développement dans ces conditions est impossible, et ce, malgré tous les efforts des organisations tels que la Banque Mondiale et le FMI. Ces dernières ont fait l'erreur de généraliser tous les pays pauvres, et ils se sont dit : " Ok, si nos ajustements structurels ont marché dans tels pays, cela devrait également marcher dans d'autres". Ce point de vue typiquement occidental a conduit beaucoup de pays à la ruine, et les a forcé à utiliser des investisseurs plus que douteux. Certains ont vu clair dans le jeu de ces organisations qui ne sont que des façades pour défendre les intérêts des pays riches, et leur ont dit de foutre le camp. Cela a été le cas par exemple pour l'Indonésie, et même si ce n'est pas encore un pays riche, il possède un secteur économique des plus dynamiques. Maintenant, on peut se demander pourquoi nos politiciens n'ont jamais réussit, et surtout qu'est-ce qui les motive pour viser le pouvoir ? La réponse au chapitre précédent, même si la plupart d'entre vous connaissent déjà la réponse.

L'origine des politiciens malgaches, les armes du "Fihavanana" et 'l'Union nationale





Pour comprendre les origines des politiciens, il faut remonter dans la période coloniale française. Ces derniers n'étaient pas capable de contrôler tout le pays efficacement, aussi ils font fait à la classe du "Royaume de Madagascar". Des familles royales et nobles qui ont servi d'instruments de contrôle parmi la population. Ils ont eu des avantages que le reste du peuple n'a jamais eu, notamment dans l'éducation. En effet, la plupart des enfants de ces familles "privilégiés" allaient dans des écoles françaises, et ils se retrouvaient pour la plupart dans les campus universitaires en France. Aussi, seule une infime partie était éduquée, et avait une expérience de la politique. La France a fait un coup de maitre, car non seulement ils ont fidélisés ces familles, mais leur ont bourré le crane avec la philosophie française vis à vis de ses anciennes colonies. Les autorités françaises savaient que le temps n'était  plus à l'esclavagisme, et que ces familles allaient leur servir après l'indépendance. Et c'est ce qui est arrivé, la plupart des gouvernants sont issus de cette classe favorisée, car ils avaient l'éducation nécessaire. En général, on distingue deux types de personnages dans la politique malgache, le premier sont les décideurs, c'est à dire les ministres, le président, etc. Ensuite, nous avons les techniciens qui occupaient des grades élevés dans l'administration, qui possédaient les plus grandes entreprises, et qui occupaient la place intellectuelle. Le concept d'ethnie a joué un rôle déterminant dans ces deux catégories, ainsi au début des années 60 jusqu'en 75, les postes politiques appartenaient aux côtiers tandis que les affaires appartenaient aux Merina, ou habitants des hautes terres. Je sais que cela fait cliché, mais l'histoire nous prouve que non seulement la différence ethnique existe, mais que les politiciens l'ont utilisés à merveille.

Les candidats à n'importe élection utilisent deux armes principales, la première est la menace de la guerre tribale. "Ne choisissez pas untel, car il est betsimisaraka !! Ou ce gars est un Betsileo, et il va nuire à votre région !!". Ce genre de discours est récurrent, et se trouve dans la bouche de tous les politiciens pour une seule raison, l'identité ethnique efface les efficacités du programme électoral. Les candidats n'ont plus besoin de développer les problèmes sociaux, et ce qu'ils comptent faire pour les résoudre. La crise identitaire est un instinct viscéral, et tout le monde tombe dans le panneau, qu'il soit éduqué ou non. La seconde arme est encore plus géniale, c'est le "Fihavanana" ou le respect et la tolérance entre les différentes communautés. Je ne dis pas que cette notion n'a jamais existée, mais c'était il y a longtemps, et aujourd'hui, on n'en voit presque plus la trace. Aussi, quand les politiciens sentent la situation déraper ou qu'il y a des violences, ils crient sur tous les toits le respect du "Fihavanana" en endossant le costume du "rassembeur" et du "sauveur". Je trouve ca vraiment génial, d'abord on exacerbe les tensions ethniques, et ensuite on utilise le fihavanana pour avoir les chaises. Ils apportent la maladie et ensuite disent qu'ils ont le vaccin qu'il faut. Et c'est valable pour tous les politiciens, mais c'était surtout notable dans la crise de 2002, ou ce concept totalement inventé par ces politiciens a fait des centaines de morts.

Marc Ravalomanana a essayé de rassembler le maximum de personnes autour de lui, mais est tombé également dans le même piège. Il ne s'est pas occupé de certains provinces, et les habitants de ces dernières lui ont voué une haine sans borne, et c'est pourquoi ils ont célébré la nomination de personnes telles que Monja Rondefo. Depuis des décennies, les côtiers pensent que les habitants de la capitale veulent voler leurs richesses et favoriser la capitale dans tous les domaines. Et les responsables locaux sont là pour entretenir la flamme de cette haine. L'un des exemple est la crise actuelle, on peut se demander pourquoi elle n'a pas eu la même portée dans les provinces, tout simplement parce qu'ils se sont dit que ce n'est que deux merina qui se battent, et qu'il n'y a rien pour eux. un autre critère est le degré de corruption dans certaines provinces, où des pans entiers de l'économie survivent uniquement grâce au monopole de certains opérateurs qui ont la bienveillance des politiciens sur place. L'ére Ravalomanana était l'opposé de Ratsiraka, les politiques fiscales étaient drastiques, et beaucoup d'opérateurs ont fait faillite, parce qu'il avaient pris l'habitude de faire de honteux bénéfices, et que c'était dur de "travailler honnêtement". Malgré le fait que le fihavanana est inexistant entre les politiciens et les citoyens, il est perceptible dans les rapports sociaux. C'est pourquoi l'entraide et une certaine forme de fraternité existe parmi toute la population, car ils ont l'impression de faire partie de la même famille. De même, le malgache qui s'exile au fin fond de la planète gardera une nostalgie pour son pays et les siens. Ce sentiment est également fort dans les minorités étrangères, et ils diront qu'à Madagascar, ils étaient bien quelles que soit les conditions de leurs vies, car ils étaient simplement chez eux.

Le concept de Ray aman-dreny





Le fihavanana peut sembler obscur aux non-inités, mais ce n'est rien comparé au concept de Ray aman dreny. Ce dernier signifie littéralement "Père et Mère", et il peut désigner un protecteur ou la tête de la famille. Ainsi, si une personne a réussi à créer le fihavanana parmi le peuple, il peut prétendre à ce titre. Il est difficile de le définir précisément, mais une bonne définition a été donné par le journal "Lakroa" du 4 avril 1993 :
ferme comme le père tout en ayant la douceur de la mère

Ce concept est présent dans les familles individuelles comme dans les plus hautes instances gouvernementales. Selon les ethnies, la définition est légèrement différente, mais raméne sur le point de la protection et du rassemblement. Un auteur, J. Ndemahasoa, donnait les règles du Ray aman-dreny qui devraient s'appliquer dans la société :
Tsy maintsy mifanaja ; fombafomba tsy maintsy mifanaja...Ny andriana tompoin-tsy manery vozona ny andevo, ny nafahina tsy mandidy manapaka alohan-joky ; ny zandry tsy manao kely mila akisa ; ny zoky tsy manao tsindriako fa kely hanjakako ; ny tompon-tany tsy mibahana tsy hiainana ; ny vahiny thy alohan tompon-tany ; ary volo maitso natohana akondro : ny samy maitso mifanohantohana

Il faut se respecter ; la coutume veut que les groupes voisins se respectent... Les nobles, les esclaves les servent mais ils ne forcent pas ces derniers à travailler pour eux; ceux qui ont été affranchis - des cadets - ne décident pas avant leurs ainés, ceux qui les ont affranchis ; les cadets, en tant que plus jeunes ne cherchent point noise ; les ainés, en tant qu'ainés n'abusent pas de leur pouvoir pour dominer les cadets ; les originaires de la région n'occupent point le terrain pour que les migrants ne puissent pas y vivre ; les migrants ne se mettent point avant les originaires de la région ; oui, c'est comme le bambou vert qu'on a mis en appui au bananier : ils sont tous deux verts, c'est pour cela que l'un vient en appui à l'autre

On pourrait dire en signification libre que chaque malgache a sa propre différence, mais cela n'empêche de se respecter et de vivre ensemble. Ce texte met en évidence la structure hiérarchique des Ray aman dreny, et je pense qu'il est inspiré de la philosophie arabe qui accordait une grande place aux vieux sages de la famille, car ils avaient vu le monde. L'égalité dans une hiérarchie parait contradictoire, mais c'est ce que nous apprennent les Ray aman-dreny, et terminons par la phrase d'Andrianampoinimerina à ce sujet :
Ataoko ny kely ny manana ny zay, ny be manana ny azy

Je ferais en sorte que les grands aient leur part, et que les petits aient leur part.

Finalement, on pourrait que ce serait un père qui appliquerait les mêmes récompenses et sanctions, et ce, quel que soit le profil de ses enfants. Maintenant, je ne peux m'empêcher de ricaner sournoisement en me disant que notre "président" actuel n'a pas du tout l'air d'un Ray aman dreny qui aurait proné le fihavanana parmi ses compatriotes.

Un développement est-il possible à Madagascar ?





Dans l'état actuel des choses, on peut rêver en couleur qu'une telle chose se produise. Le problème est que tous les politiciens ne pensent qu'à leur intérêt, et leur principal objectif durant leur mandat est de gagner les futures "Ady Seza". Pour ce faire, ils verrouillent tous les recours institutionnels, et n'hésitent pas à se transformer en dictateur. Ce qui est risible est que la population elle-même trouve étonnant qu'une personne ne se soit pas enrichie après qu'il ait obtenu la chaine convoitée. La corruption est dans les moindres niveaux de la société, du marchand de légumes qui corrompe l'agent de circulation, jusqu'au meurtrier qui sort tranquillement de prison après avoir payé grassement le gardien-chef. Et tant que ce fléau existera, il n'y a aucun espoir pour Madagascar. Mais on peut insuffler une certaine dynamique économique, c'est ce qu'à fait Ravalomanana pendant son mandat. Son slogan était qu'on travaillant, on pouvait réussir. Il prenait son propre exemple et de Tiko, mais il a oublié de préciser les aides qu'il a reçu de la Banque Mondiale, et des nombreuses exonérations fiscales... Mais ne faisons la fine bouche, Solofo me faisait remarquer qu'il a donné envie aux malgaches d'investir et d'entreprendre.

L'arrivée des chinois a accentué ce phénomène, ils ont construit des immeubles, des stands, et ils ont inondés le marché de produits chinois. Les magasins CITIC et Supreme Center leur appartiennent. Mais la différence principale avec les autres minorités est que ce sont des malgaches qui sont au comptoir, qui vendent et réalisent des bénéfices. Il est évident que cela ne donnera rien sur le court terme, mais ils vont acquérir de l'expérience, et pourquoi pas devenir des importateurs. Des gens qui n'avaient pas de fonds pour créer une entreprise se sont à mis à avoir plusieurs points de vente, et ont un niveau de vie plus élevé qu'auparavant. Mais Marc Ravalomanana a fait plusieurs erreurs, la première est qu'il a concentré tous ses efforts dans la capitale, accentuant la favorisation identitaire. Et surtout, il n'a pas regardé des secteurs clés de l'économie que sont les ressources naturelles. Il n'a rien fait pour former les jeunes dans les pierres précieuses, ou dans l'agriculture de développement durable. Les paysans forment la majorité de la population, et ils sont étouffés par des grossistes spéculateurs et des crédits qui créent le surendettement. Les organismes financiers sont les grands gagnants, et il n'est pas étonnant qu'ils ont connu des taux de bénéfices monstrueux, et ce, quelle que soit la situation du pays.

Prenons l'exemple de la vanille et de Sambava, quelle richesse !! Et pourtant tout le secteur est aux mains de quelques opérateurs économiques, et étrangers de surcroit. Ce qui fait qu'ils alimentent les caisses de l'état, mais les principaux bénéfices repartent dans des pays étrangers, et la population locale n'a plus qu'a faire sécher le manioc sur son toit pour survivre. Il y a quelques années, le prix de la vanille a connu une énorme explosion, et même les petits producteurs sont devenus riches. Qu'est ce qu'il font de cet argent ? A cette époque, je tenais un petit magasin de quincaillerie, et un jour, un producteur de la région est venu pour faire des achats. Le mec était en sandales, il portait des bracelet en or massif et son camion était remplit de bouteille d'eau minérale. Je lui demande ce qu'il comptait faire de toute cette eau, et il me répond que c'est pour se laver. Ce gars là utilisait des bouteilles Eau Vive d'un litre pour se torcher le cul !! Cela s'explique par le fait que ces personnes ne connaissent pas la valeur de l'argent, et ils n'ont pas pensés une seule seconde que cela ne va pas durer, et qu'il feraient mieux d'investir. La boum de la vanille n'a duré qu'une année, et croyez-moi la gueule de bois était dure. Ce sont ces secteurs qui ont le plus besoin d'éducation, notamment les producteurs à qui doit apprendre la valeur de l'argent.

La même chose est arrivée à Fort-Dauphin, où l'exploitation d'ilménite nécessitait une grande partie de la surface halieutique. Aussi, la société en charge de l'exploitation a payé 1200 dollars par mois à des pêcheurs pour qu'ils arrêtent de travailler. Qu'est-ce qu'ils ont fait à votre avis, ils se sont mis à acheter des trucs inutiles tels que 4 ou 5 portable à 1 millions d'ariary avec lesquels ils se pavanaient dans la ville. Mais toutes les choses ont une fin, et ces pêcheurs se sont fait avoir comme des débutants, car une grande partie de la zone maritime est polluée par le traitement du minerai. Un plaisir de quelques mois pour la ruine de toute une vie !!

On a souvent critiqué les malgaches d'être paresseux et d'être partisans du fameux "mora mora", mais il ne faut pas confondre manque de motivation et paresse. Quand un fonctionnaire sait que 80 % de son salaire va s'envoler dès le 5 du mois en payant le loyer, l'électricité, et les dettes de l'épicier du coin. Comment voulez-vous qu'il fasse correctement son travail ? Et il est certain que la corruption y trouve un terreau favorable pour se répandre. Les malgaches sont de sacrés travailleurs, mais il faut leur apprendre la vision sur le long terme. Il y a qui ont compris que le salaire n'est pas la garantie d'une bonne vie, et la preuve est l'émergence des métiers informels. Les vendeurs sur rue à Tsaralanana et Behoririka ont compris une chose que les politiciens ne comprendront jamais... Court-circuiter la hiérarchie administrative pour maximiser la production, la mobilité et les bénéfices. Mais ces personnes pensent au jour le jour, et des formations dans ce sens sont nécessaires.

L'accès à l'information, essentiel au développement





Quand on regarde le paysage médiatique de Madagascar, on voit que tous les médias sont concentrés dans la capitale. Oh, il y a des radios dans les provinces, mais ils ne possèdent aucun journaliste, et même s'il en existe, ils ne possèdent pas le matériel adéquat. Les habitants des provinces sont obligés d'attendre que la capitale envoie des reporters pour voir ce qui se passe dans leur propre ville pour savoir ce qui se passe ! C'est tout simplement aberrant, et cela signifie un manque total d'implication politique dans ce secteur. Le désenclavement joue également un rôle dans la pensée unique et la manipulation. On n'a qu'à se rappeler de la déclaration d'un habitant de Katsepy à Majunga en juillet 2009 : " Quoi ! On a changé de président, mais qu'est-ce qui est arrivé à Ravalomanana !". Est-ce que c'est si difficile d'équiper les principales villes de stations audio-visuelles, et de quelques titres de presse écrite. Un matériel composé d'une simple caméra et d'une voiture ou d'une moto revient-il si cher à l'état pour que cette situation perdure depuis des décennies ??

Se servir d'abord et ensuite on verra !





Cela pourrait être le slogan de nos hommes politiques. Ils se serventt des deux mains au lieu de servir le peuple. L'un des problèmes est qu'on ne peut pas obtenir les postes élevés qu'en ayant un réseau influent. Ce dernier a ses propres intérêts qu'il rappellera quand le mec accédera au trône. C'est pourquoi, Madagascar continue de courir après le développement et la démocratie après plus d'un demi-siècle. Il arrive que des crises soient tellement graves qu'il faut faire appel à des autorités étrangères pour des élections, et ce n'est pas toujours une bonne chose, comme on le verra dans le chapitre suivant.

L'illusion des démocraties dans les pays en développement avec les observateurs internationaux.





Il parait que des élections sous l'égide d'observateurs internationaux est une garantie de transparence. Permettez-moi d'en douter. Je prend deux exemples, les élections au Ghana et Kenya dans les années 1991 et 1992. Un journaliste ghanéen écrira :
Je ne peux croire qu'ils se ruent sur leurs bagages chaque fois qu'ils entendent parler d'une élection quelques part, simplement dans la perspective d'un diner bien arrosé, de visiter les bureaux de vote le jour des élections au lieu de rédiger un rapport, et de penser qu'il participement à la promotion de la démocratie

Le problème de ces observateurs est qu'ils n'en ont a rien à foutre des élections, mais ils suivent simplement un manuel de procédures, et ne tiennent pas en compte des conditions d'avant et d'après des élections. Certains disent que la plupart du temps, ces observateurs ne sont qu'une "colonie de touristes". Ce qui est frappant est leur vitesse de réaction pour décider de la bonne tenue des élections, par exemple, au Kenya, le dépouillement n'était même pas encore terminé, que les observateurs ont déclarés officiellement que les élections ont été transparentes. L'Angola a eu son lot d'observateurs sur les conditions des urnes. Certaines de ces dernières n'avaient pas de cadenas unique comme c'était exigé dans le processus électoral. Les observateurs ont simplement dit : " Cela prouve qu'il y a une confiance réciproque entre les citoyens et les autorités." Ainsi, n'importe qui pouvait ouvrir ces urnes, et les bourrer si nécessaire. Un autre paramètre est le mépris et le paternaliste des internationaux face aux observateurs nationaux. Ces derniers se sont plaint qu'aucune de leur réclamation n'ait été prise en compte. Les observateurs locaux sont essentiels dans le déroulement des élections, car ils ont une parfaite connaissance du terrain, de plus, leur intérêt personnels vont dans le sens de l'aspiration du peuple. Ce mépris était également visible envers les opposants malheureux, les organisations internationales les ont accusés d'être des mauvais perdants. En fait, du moment que le jour des élections obéit aux directives d'une instance donné, cela implique que le scrutin est automatiquement libre et transparent sans tenir compte des truquages possibles avant le jour du vote. Le cas de l'Angola a été dramatique, car l'opposition est tombé dans la lutte armée, et le nombre des victimes se montent environ à 10 000 morts pendant cette période. Et tout ca parce les observateurs ont décidés unilatéralement du résultat d'une élection donnée.

Conclusion





Cet article n'est qu'une ébauche personnelle inspirée de livres et de faits sur le sujet. Mais il suffit d'ouvrir un peu les yeux pour s'apercevoir que les politiciens se sont toujours moqués de nous. Ils ont pillés sans vergogne la nation, et ils se sont barrés ici et là. La solution passe par une prise de conscience au niveau du citoyen, ce dernier ne peut plus se cacher derrière la majorité silencieuse en arguant le fait que le pouvoir ne l'a jamais aidé. La volonté du peuple doit être satisfaite quel que soit le régime en place, et si ce dernier privilégie ses intêrets et commence à opprimer les citoyens, alors je le dis tout net, l'insurrection est le plus sacré des devoirs !!

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