Afin de fuir ses responsabilités, une entité incompétente dispose de deux principales technique, la prestidigitation et le bouc-émissaire. La prestidigitation est de la propagande poussée à l’extrême à grands coups de spectacles et de réalisations populaires qui parlent directement aux plus bas instincts et sens de la satisfaction. Le court terme est privilégié comme un drogué qui sait qu’il va crever, mais qui se réjouit du plaisir de sa dose quotidienne. Il sait que c’est mal, mais il préfère s’abreuver de mensonges. Cependant, l’incompétence et la crise qui s’ensuit sont parfois telles que la distraction et le divertissement ne sont plus suffisants. On ne peut pas prendre indéfiniment les gens pour des cons et dans ce cas, on utilise une technique encore plus efficace qui est le pointage systématique de la responsabilité de sa propre incompétence vers un bouc-émissaire qui ne peut pas se défendre.
A Madagascar, toutes les crises ont résulté un sentiment de xénophobie et de rejet de l’étranger. Et donc, il est immédiatement accusé de tous les maux. Quand le DJ accuse des entreprises d’accaparer la majorité des bénéfices, on pourrait croire qu’il ouvre enfin les yeux sur ce problème, mais en fin de compte, c’est une feinte de plus pour détourner l’attention de soi. Car, cela n’a pas empêché au gouvernement de se déplacer en masse pendant l’inauguration officielle de l’entreprise et même de clamer que c’est une chance inespérée pour le pays. La xénophobie et la haine de l’étranger ont souvent étés utilisés dans des affaires tels que Jack l’Eventreur ou un certain allemand moustachu pour expliquer le marasme économique de son pays.
Au lieu d’accuser les étrangers de tous les maux, nos dirigeants devraient d’abord enlever les rondins de bois précieux qui leur bouchent les yeux et leurs autres orifices. Ce type de déclaration est extrêmement bien vue par la classe la plus pauvre qui est aussi la plus ignorante. Cela permet de l’exploiter pendant les crises de violences contre des minorités précises tout en s’abritant soi-même derrière un parapluie d’hypocrisie.
