lundi 23 juillet 2012

Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, deux mauvais acteurs d’un navet

 

On savait que le DJ était nul en politique, mais on sait maintenant qu’il est aussi nul pour le cinéma et l’évènementiel alors que cela devrait être sa spécialité. Quand on fait un film, on doit s’assurer que ses suites soient plus spectaculaires et plus émouvantes sinon le spectateur dira : Eh ! Mais c’est quoi, cette arnaque ? Remboursez ! Mais force est de constater que le DJ n’a absolument pas compris ce simple concept pour réussir dans la cinématographie politique. Mais on doit avouer qu’il maitrise parfaitement son scénario :

  • Tôt le matin, une caserne militaire proclame une mutinerie
  • Quelques heures, l’EMMO-REG débarque sur place
  • Quelques minutes plus tard, les échanges de coup de feu commencent
  • Quelques secondes plus tard, les négociations commencent

Déjà là, il y a vraiment un truc louche avec ce scénario parce que si on décide de se mutiner, pourquoi négocier en quelques heures ? Et pourquoi attendre comme des cons dans une caserne alors qu’on sait qu’on sera assiégé et qu’en général, les lois de la guerre nous ont appris que ce sont toujours les assaillants qui gagnent la bataille. Est-ce que le DJ est tellement terrifié par sa rencontre avec laitier qu’il lui faut quelque chose pour argumenter même si ce quelque chose n’est que du vent. Ou a-t-il peur de démontrer son incompétence dans une vraie négociation ? Dans cette mutinerie, la seule nouveauté est que le chef des mutins, surnommé Black, a été tué. Sans doute pour empêcher qu’un de ces jours, ce dernier écrive une lettre à la manière d’un colonel Charles… pour faire du Blackmail

crise-madagascar

Les spectateurs, l’acteur et le décor (à montrer dans les écoles de cinématographie) Source @rymakao sur Twitter

 

Au cours des différentes mutineries pour faire capoter des négociations ou pour instaurer un climat de terreur, on a vu une montée progressive de la violence et des morts. Ben oui, vous ne pouvez pas faire de remake sans verser un peu de sang. La mutinerie d’hier a fait quelques morts et même ceux qui criaient que c’était du cinéma se font plus discrets, car on peut leur dire : Mais comment cela pourrait être du cinéma alors qu’il y a eu des morts ? Mais en fait, cette crise et ses différents impacts ont fait déjà des centaines de morts. Et je ne parle pas uniquement de morts au combats, mais des suicides des employés de zone franche quand ils perdus leur emploi, des morts pendant les pillages et les tueries de 2009 et de ceux qui meurent à petit feu à cause de la pauvreté.

Je me rappelle quand j’ai publié un de mes premiers articles à propos de cette crise, c’était le lendemain du 7 février que j’avais écris : Le DJ utilise les cadavres comme des marches d’escalier pour accéder au pouvoir. A cette époque, Andry Rajoelina était encore considéré comme le sauveur et je ne vous raconte pas le nombre d’injures dans les commentaires (et 90 % des commentateurs étaient en France…). Mais cette fois, le scénario est différent, car d’après ce que j’ai lu, le DJ va quand même aller à la rencontre, mais le fait est qu’il va surement se servir de cette prétendue mutinerie pour se retrancher dans ses positions. Mais toute cette merde ne peut pas être uniquement imputée au DJ, car le laitier est aussi responsable.

D’après son comportement, on dirait qu’il n’a aucune confiance en ses partisans et qu’il mise tout sur la communauté internationale. Il refuse de prendre le moindre risque alors que c’est la moindre des choses à faire s’il veut revenir au pouvoir. Ses partisans ne sont bons qu’à scander des slogans incendiaires et xénophobes et être rassurés que ce sont eux qui sont les vrais défenseurs de la démocratie. Les partisans du laitier me font penser à des petits chiots qui aboient au moindre signe de leur maitre et qui n’imaginent même pas que celui-ci n’en a rien à foutre d’eux. Ils peuvent toujours cuire au soleil pendant des heures pendant qu’il est assis tranquillement dans son salon de luxe. L’offensive diplomatique et le lobbying ne servent à rien s’ils ne sont pas accompagnés d’une offensive sur le terrain. Cela n’indique pas forcément le recours à la force, mais juste d’affirmer sa présence.

En fin de compte, la crise de Madagascar est partie pour durer très longtemps dans ces conditions. Ce sont les militaires qui ont le pouvoir et ces derniers sont content de se remplir les poches à la moindre occasion. Dans mon précédent article, j’avais dis que nous sommes des spectateurs, mais je me trompais, car nous sommes les producteurs de ce navet qui se répète sans cesse. Nous permettons à ces abrutis de continuer leur jeux politico-politiciens par notre apathie alors pourquoi se plaindre hein ?

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