jeudi 10 mai 2012

Madagascar : Haro sur les terres rares

 

Récemment, on a beaucoup parlé d’un accord d’exploitation sur les terres rares à Madagascar. Le groupe français Rhodia et l’entreprise allemande Tantalus ont pu mettre la main sur un gisement de terres rares situé à Ampasidava dans le nord de l’île.  Une terre rare est en fait un ensemble de métaux tels que le scandium ou l’yttrium. Elle comprend une quinzaine de métaux qui sont considérés comme des ressources stratégiques à cause de leur utilisation dans la haute technologie. Contrairement à ce qu’on pense, la terre rare n’est pas quelque chose de rare et l’appellation vient du fait qu’autrefois, c’était des ressources qui n’étaient pas exploitées.

Aujourd’hui, la Chine et l’Inde sont les deux plus grands exploitants de terres rares et la Chine détient même un monopole mondial avec sa production qui dépasse les 30 000 tonnes et c’est une production qui est soumise aux quotas pour éviter une baisse des prix. En comparaison, Rhodia a annoncé qu’il pourrait extraire 15000 tonnes de terres rares à Madagascar dans les prochains 18 mois pour une valeur d’environ 2 milliards d’euros.

Les terres rares sont utilisées dans les composants des voitures hybrides, des panneaux solaires ainsi que la technologie plasma sans oublier les colorants. En gros, elle sont utilisées dans ce qu’on appelle les technologies vertes qui est la principale tendance actuelle des pays riches.

Selon le responsable de Tantalus :

Le gouvernement malgache "ne réalise pas sur quoi il est assis". Il "ne s'y intéresse pas car il ne s'agit ni de pétrole, ni de diamants, ni d'or" et que la région est très isolée, à quatre heures et demie d'avion de la capitale, ajoute-t-il.

La concession de Rhodia et de Tantalus s’étend sur plus de 300 kilomètres et cela inclut des villages, mais aussi 20 % de forêts primaires. Quels seront les dégâts environnementaux sur cet écosystème ou peut-être qu’on s’en fout du moment qu’on peut se remplir les poches. Le fait d’exploiter les terres rares n’est pas un problème, mais qu’on brade ce type de ressource juste pour remplir les caisses sans penser aux conséquences sur le long terme.

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