mercredi 16 octobre 2013

Droits de l’homme à Madagascar : Le droit de vivre #BAD2013 #humanrights

 

Comme chaque année, le Blog Action Day permet à des millions de blogueurs de publier sur un sujet commun et cette année 2013, le thème est les Droits de l’Homme. Un sujet vaste qui englobe toute notre société moderne, mais pour Madagascar, on peut dire tout simplement que la totalité des Droits de l’Homme sont bafoués depuis des décennies. Le seul droit que le malgache de base recherche aujourd’hui est le droit de vivre et non de survivre.

  • Le droit à la liberté d’expression – Bafoué par toutes les autorités qui se sont succédés au pouvoir. Les sujets tabous se multiplient ce qui crée un cercle vicieux d’hypocrisie et de conformisme. Les médias sont totalement corrompus et les médias citoyens sont aussi efficace qu’une goutte de rosée pour éteindre un volcan.
  • Le droit à la liberté et l’indépendance – Le néo-colonialisme a complètement bouleversé la vie politique et économique du pays. Etre indépendant est d’abord la liberté de contrôler toutes les ressources qu’un pays peut offrir à son résident. Et dans ce domaine, 0,1 % de la population contrôle la totalité des richesses et le reste crève de faim. Cela crée une forme d’esclavagisme qui fait qu’on doit vendre tout ce qu’on peut pour bouillir tandis que ces putains de 0,1 % nous donnent des leçons de moralité.
  • Le droit à la liberté de culte – Dans ce domaine, on a encore l’hypocrisie d’accepter toutes les religions, mais pas toutes les croyances. Essayez simplement de parler d’homosexualité dans le coin et vous verrez des bonnes sœurs, des prêtres débarquer avec des fourches et des torches. Même si on peut accepter que c’est un pays profondément religieux, on doit admettre que l’évolution des mentalités ne peut pas se faire dans un environnement régi par de stupides règles contrôlant nos actions. Si la liberté de culte permet de croire, alors elle donne également le droit de ne pas croire, mais au final, on sait tous que ce sont de beaux discours.
  • La liberté à la paix – Je suis certains que les paysans dans le Sud qui ont étés victimes des exactions seront contents d’apprendre qu’ils ont le droit à la paix. Ce dernier n’est pas juste une paix dans le sens de la guerre, mais la paix sous toutes ses formes. Le droit de vivre en paix, le droit de ne pas faire en sorte que des gougnafiers prétendent apporter le bien de ce pays. Le droit de vivre dans un pays où des gouvernements ne créent pas de faux troubles pour justifier la répression et la pire forme de la tyrannie.

Pour être honnête, les malgaches se foutent complètement des Droits de l’homme, car ils veulent simplement qu’on leur foute la paix. Qu’on n’essai pas de contrôler leur vie à leur place ou de penser à leur place. Tout être humain possède ce droit fondamental.

mercredi 9 octobre 2013

Alors Andry Rajoelina, on veut vendre pour 5 milliards de dollars de bois de rose ?

 

La plateforme MEJN a publié le contenu d’une lettre ouverte concernant la vente du bois de rose organisée par le gouvernement malgache avec Andry Rajoelina comme étant son principal instigateur. La vente a été validée par le Conseil des Ministres depuis la semaine dernière, mais la société civile, des ONG telles que l’EIA (Environmental Investigation Agency), le WWF, Friends of Earth ainsi que des chercheurs malgaches et internationaux ont publié une lettre ouverte (disponible à la fin) pour cesser cette vente de bois de rose qui n’est qu’une vulgaire trafic généralisé sous prétexte du financement des élections.

La source provenant d’une ONG prétend qu’il y aurait 500 000 unités de bois de rose qui auraient étés saisies par le gouvernement. Le gouvernement malgache a prétexté que c’était une vente officielle, mais la vente du bois de rose dans ces conditions est totalement illégale quelque que ce soit la condition. On estime qu’une tonne de bois de rose est achetée entre 40 000 et 50 000 dollars par les trafiquants chinois de bois de rose. Ces chiffres semblent exagérés, car une telle quantité semble invraisemblable. Par ailleurs, la publication des noms de trafiquants de bois de rose en 2009 a amené certaines personnes impliquées à expliquer que le prix officiel du marché était bien supérieur par rapport à l’offre des trafiquants chinois. L’estimation la plus plausible est de 12 500 à 25 000 dollars par tonne. Mais même si on baisse drastiquement la quantité de bois de rose détenue par le gouvernement et son prix de vente, le bénéfice net s’élève quand même à plusieurs centaines de millions de dollars.

Il est tout à fait absurde d’expliquer cette vente pour financer des élections qui sont déjà mises en doute par l’opacité du financement des candidats, aux pressions exercées sur les médias et à l’achat de votes qui se généralise dans plusieurs villes. On peut tolérer une telle vente si le gouvernement est totalement transparent sur les acheteurs, la quantité de bois de rose précisément vendus et son prix. Mais le gouvernement a refusé de donner toutes ces informations et cela prouve toute l’illégalité de ce processus. L’explication la plus probable de cette vente est de financer les campagnes des candidats qui sont proches du pouvoir actuel et ce n’est pas ensuite étonnant que ces mêmes candidats puissent dépenser entre 10 et 20 millions de dollars pour leurs campagnes électorales.

Cette braderie des ressources naturelles du pays ne fait que renforcer la tendance  des trafiquants de tout couleur et de tout poil à considérer Madagascar comme un pays conquis. L’argent qui sera généré en masse grâce à cette masse ne fera que conforter la population locale que l’enrichissement rapide au détriment de toute valeur morale, légale ou humaine doit être encouragée puisque les instigateurs sont les gouvernants de ce pays.

Cette vente va isoler davantage Madagascar sur le plan international et cela va provoquer d’autres crises majeures à l’avenir pour une population qui agonise déjà à cause de l’incompétence caractérisée et de la culture d’impunité des trafiquants en tout genre dont les principaux se permettent de donner des leçons de bonne gouvernance et de moralité dans une tribune des Nations Unis.

Il est encore plus étrange que des candidats à l’élection présidentielle qui prônent la transparence et la protection de l’environnement n’aient même pas protestés contre cette vente illégale impliquant de facto qu’ils sont complices de ce trafic du moment que cela protège leurs intérêts personnels.

La saisie elle-même du bois de rose est sujet à caution puisqu’une des techniques des politiciens malgaches est d’organiser de fausses rafles parmi les trafiquants de bois de rose afin de s’accaparer les différents bois précieux. Malgré cette énorme saisie, il est risible de constater qu’aucun baron du bois de rose n’ait été traduit devant la justice.

Si la vente de ce bois de rose sert à financer les élections, alors ces dernières sont illégitimes avant même la publication des résultats. Cela signifie que le prochain président aura été financé par un trafic qui a ruiné le pays en entier et qu’il a détruit l’aspiration de la population locale à bénéficier d’une bonne gouvernance.

 

Contenu de la lettre ouverte au gouvernement (en anglais)

 

Open letter from civil society groups opposing Madagascar’s illegal sale of its massive stockpiles of rosewood and ebony

We, the undersigned organizations with decades of experience working to protect forests, the environment, indigenous peoples and forest dependant communities around the world, are writing to express our opposition to the decree now being circulated that would fast track the illegal sale of Malagasy rosewood and ebony stockpiles.  We strongly urge the Madagascar Council of Ministers to oppose the draft decree and ensure a fair, equitable and transparent means of disposing of the stockpiles that benefits all Malagasies and strengthens the rule of law in Madagascar.

Over the past 10 years, Madagascar has experienced a crisis of rampant illegal logging, which has decimated the world-renowned biodiversity of its national parks, impoverished local communities, and fueled corruption. Hundreds of thousands of tons of extremely high value rosewood and ebony have been illegally cut and smuggled out of the country to serve consumer markets, with the vast majority, over 95%, going to China for the luxury furniture trade. Despite efforts over the last several years to stem this illegal trade through multiple harvest and export bans, containers of illicit timber continue to leave the ports and beaches on a regular basis.

Vast and highly valuable stockpiles of illegally harvested wood, estimated at over 500,000 logs worth more than $5 billion USD, currently line the towns and shorelines of eastern Madagascar.  While some have noted that the potential value of auctioning these stockpiles would provide needed development finance to an impoverished country, such claims often gloss over the dangers of proceeding with such a sale before the country has governance structures in place to ensure it will not exacerbate the ongoing illegal logging crisis. In August 2012, Madagascar Prime Minister Omer Beriziky created a Steering Committee to develop and oversee an action plan to dispose of these accumulated rosewood and ebony stocks. The Steering Committee is working to ensure that efforts to dispose of these stockpiles address the underlying drivers of continued illegal harvest and trade, and are based on principles of good governance and transparency.

The vast quantities of wood currently stockpiled throughout Madagascar and continued shipments of illicit timber from Malagasy shores are evidence of ongoing systemic failures in forest governance. Several local news reports link the continued trade of illegally sourced rosewood and ebony to the current electoral season, as candidates reportedly use proceeds from the illegal precious woods trade to fill their campaign coffers. President Andry Rajoelina’s rush to push through the sale of the rosewood and ebony stockpiles will further isolate Madagascar in the international community. It is also circumventing the internationally recognized process being undertaken by the Steering Committee.

The disposal of seized and illicit stockpiles of rosewood and ebony poses many risks and challenges. The Malagasy government must ensure that natural resources of the country are governed fairly and effectively, including by holding those responsible for this illegal activity accountable, and by developing the robust regulatory framework for its forest resources that has long been lacking. An effective solution to stockpile disposal must ensure measures are taken to guarantee the credibility of the process. Further, any disposal must deter further illegal harvest, avoid stimulating future demand, and benefit local communities who have been most affected.

We have received a copy of the decree which President Andry Rajoelina has had drafted and circulated to key ministers which would authorize the collection, sale and/or auction of these stockpiles. It is our well-informed information that this decree could be signed by the Council of Ministers as early as Wednesday, October 2, 2013. Any such sale and subsequent export to consumer countries would be in clear violation of the recent Convention on International Trade in Endangered Species (CITES) listing of Madagascar rosewood and ebony species on Appendix II and, therefore, illegal.

We call on the President, the Prime Minister and the Council of Ministers of Madagascar to oppose any plans for a rapid sale of these vitally important stockpiles of rosewood and ebony. We strongly urge the Steering Committee established by Prime Minister Omer Beriziky to establish a fair, transparent and credible process to dispose of existing stockpiles in a manner that support good governance and is for the benefit of all Malagasy people.

The Environmental Investigation Agency – USA

Conservation International – USA

World Wide Fund for Nature – USA

Wildlife Conservation Society – USA

Friends of the Earth – US

Friends of the Earth – International

Center for Biological Diversity – USA

Earth Day Network – USA

St. Louis Zoo – USA

Charles Welch – SAVA Conservation Project – USA

Etienne RASARELY
Observatoire National de l’Environnement et du Secteur Forestier – Madagascar

Groupe d’Etude et de Recherche sur les Primates de Madagascar

GERP association – Madagascar

Madagascar Fauna Group – Madagascar

Erik R. Patel, PhD
Post Doctoral Project Director
Duke University Lemur Center
SAVA Conservation Project – Madagascar

Jonah Ratsimbazafy
Training & Conservation Coordinator
Durrell Wildlife Conservation Trust – Madagascar Programme
IUCN/SSC Primate Specialist Group
International Prosimian Congress 2013 -Madagascar

Partners With Melanesians Inc. – Port Moresby, Papua New Guinea

Managalas Development Foundation Inc. – Oro Province, Papua New Guinea

Ona Keto Peoples Foundation Inc . – Daulo, EHP Papua New Guinea

Karimui Resource Management and Conservation Project Inc. – Simbu Province, Papua New Guinea

Fagaga Incorporated land Group – Central Province, Papua New Guinea

Derimbat Community Develeopment Foundation Inc. – Manus Island, Papua New Guinea

Kemanda-Yogo Bienvenu Florentin

Maison de l’Aenfant et de la Femme Pygmées (MEFP).

Ingénieur des Eaux et Forêts

POINT FOCAL REDD OSCs/ COMPOSANTE RCA – Central African Republic

Eastern Caribbean Coalition for Environmental Awareness (ECCEA), West Indies

Ateneo School of Government – Philippines

Lars Gorschlüter,

Founder and Executive Director

SAVE Wildlife Conservation Fund -
Germany

Reinhard Behrend, Director

Rettet den Regenwald – Rainforest Rescue, Germany

Dr. Sandra Altherr
Pro Wildlife e.V. – Germany
Zoo Zürich – Germany

Vanda Altarelli,
Presidente SONIA – Italy

Mal Mitchell
Education & Funding Coordinator
Azafady – United Kingdom

Belinda Wright, OBE
Executive Director, Wildlife Protection Society of India (WPSI) – India

Ian C. Colquhoun, Ph.D.
The Centre for Environment & Sustainability
Western University – Canada

Sally Case
Chief Executive
David Shepherd Wildlife Foundation – Canada

Individuals

mardi 8 octobre 2013

Nosy-Be, l’île de tous les vices et délices

 

La vérité est la principale victime dans un crime. Les meurtres et les troubles à Nosy-Be font la une des journaux internationaux et nationaux. Et étant donné la nature bizarroïde de ce crime, chaque partie estime qu’elle est dans son droit. La réaction des malgaches dans les commentaires des médias était que c’était des pédophiles et donc…

Les médias étrangers parlent de cruauté, de barbarie et de primates avides de sang et de chair humaine. Le Monde a même écrit un article intitulé Au service de Sa Cruauté (Sans doute une référence au livre Sa Majesté des mouches). C’est un titre bien trouvé et je prend le parti des victimes, pas de l’enfant, mais des personnes qui ont étés lynchées.

Car ce type d’acte ne prouve pas seulement d’une façon certaine que ce pays n’a plus de justice ou d’Etat de droit (cela fait 40 ans que ces concepts reposent dans le cimetière des oubliés), mais cela prouve aussi que les personnes qui ont commis cet acte ne peuvent plus être qualifiés d’êtres humains. Le principal problème dans cette affaire est que chaque partie tente de se dédouaner en oubliant une chose fondamentale –> Des personnes ont battues à mort et brulées vives par une populace.

Si les victimes avaient étés la cible d’une bande de quelques individus patibulaire, mais presque, on aurait simplement dit : D’accord, c’est un acte commis par une bande de trouducs. Mais cette fois, la population entière est coupable, car soit, elle a participée, soit elle n’a rien fait pour l’empêcher. Quand on arrive au point qu’on a tout le temps de filmer ou de photographier ces victimes et qu’on ne fait rien pour l’arrêter, cela signifie qu’on a atteint un point de non-retour et que les actes de cette populace sont impardonnables quelque soit la situation.

Les xénophobes de tout poil et racistes mal famés (une espèce qu’on rencontre fréquemment dans les banlieues des villes françaises) clament haut et fort que c’était des pédophiles et des trafiqueurs d’organes humains et qu’ils ont mérités ce qui leur arrive.  On voudrait répondre que la pédophilie et la fausse accusation de trafic d’organe existe depuis quelques décennies et je me demande pourquoi on ne fait rien à la source plutôt que de s’attaquer à quelques boucs-émissaires. L’accusation du trafic d’organe est récurrente dans le folklore malgache afin d’attiser la haine de l’étranger. En fait, c’est lié à des superstitions locales et autres débilités du même acabit. Si le Vazaha ne joue pas son rôle dans la société malgache et qu’il se tient à l’écart, alors il est automatiquement un monstre qui prélève des organes d’enfants pour alimenter un Biby-Omby qu’il garde dans la cave de sa maison.

Le fait est que cet enfant n’avait plus d’organe ou qu’il ait été abusé n’a aucune importance, car rien ne justifie ce que la population de Nosy-Be a fait à ces personnes. Par ailleurs, personne n’a le moindre bon sens pour dire que les organes manquants peuvent s’expliquer par le fait que le corps de l’enfant ait passé plusieurs jours en mer à la merci des crabes et des poissons avides de chaire humaine. Il aurait été judicieux de bruler et lyncher les crabes plutôt que des êtres humains à mon avis.

Il y a une chose que j’appris en observant ce pays. Il n’y a rien de spontané qui arrive dans ce pays. Tout est toujours planifié. La preuve est que les médias ont rapportés 5 cas de vindictes populaires dans différents endroits de Madagascar le même jour. Les jours suivants, des tracts ont circulés appelant à la chasse au Vazaha et c’est une coutume fréquente lorsque ce pays travers une zone de turbulence avec les élections qui approchent.

Les autorités malgaches, connes comme elles sont, ont parlés d’incidents sur le massacre de Nosy-Be. Si ces actes étaient des incidents, alors comment pourrait-on qualifier les exactions commises résultant en des centaines de victimes par les militaires dans le sud dans une prétendue chasse au Dahalo ? De légères altercations avec la population locale ? Mais il a suffit que la France tape du poing sur la table et annonce l’ouverture d’une enquête pour qu’on arrête plus de 30 personnes en quelques jours.  On voit que le coup des arrestations rapides propres aux bombinettes artisanales marchent toujours. Mais on pourrait se demander :

Pourquoi il n’y a pas d’enquête approfondie pour déterminer la vraie cause de la mort de cet enfant ?

Pourquoi des dizaines de personnes ont pu massacrer les victimes en tout impunité sans que personne n’intervienne.

Le plus triste dans cette histoire est que les coupables et leurs commanditaires (car il y en a certainement derrière) étaient tellement sûr de leur impunité qu’ils pensaient que rien ne pourrait leur arriver même s’ils devenaient des animaux enragés envers des personnes qui n’avaient rien fait jusqu’à preuve du contraire par un procès en bonne et due forme. Ils ont pensés que la France ne ferait rien et que cette histoire serait oubliée en quelques jours. Evidemment, aucun touriste n’est assez con pour aller à Nosy-Be dans l’état actuel. Et non messieurs les opérateurs touristiques, Nosy-Be n’est plus une ville sûr. Non, non et NON ! On ne peut pas qualifier une ville de destination touristique idéale lorsqu’une population entière peut battre et bruler vif des êtres humains.

Concernant la pédophilie, je répète que c’est une chose qui existe depuis belle lurette. Il suffit de se balader dans l’Avenue de l’indépendance à Analakely pour s’en rendre compte. La pédophilie est un sujet délicat à Madagascar, car il y a aussi des parents qui vendent littéralement leurs enfants pour faire bouillir leur marmite. En février 2013, une étude sur l’augmentation de la pauvreté avait démontré que 80 % des femmes et des enfants à Nosy-Be s’adonnait à la prostitution. Et pour rappel, le terme de prostitution s’applique à un acte volontaire. Et les lois du marché nous apprennent que lorsqu’il y a une offre alors il y aura forcément une demande qui va suivre. Plutôt que de bruler des touristes, vous feriez mieux d’apprendre à vos filles et vos garçons de ne pas racoler auprès des étrangers qui débarquent à peine de l’aéroport.

Ce type de comportement implique que les coupables sont des lâches de la pire espèce. Ils ne sont pas capable de résoudre les problèmes qui minent leurs sociétés en profondeur alors ils évacuent leurs frustrations par des actes aussi ignobles qu’inhumains. Si la pauvreté vous force à vendre vos corps et vos âmes, alors combattez la corruption et vos politiciens car ce sont eux qui sont les vrais responsables.

dimanche 6 octobre 2013

La nuisance sonore à Madagascar, un vrai problème de santé publique

 

nuisance-sonore-madagascar

 

La propagande électorale à grand coup de billets de banque volés, de rachat de Crédit Agricole douteux et de voitures débarquant sur des tapis volants est une occasion de parler d’un problème dont de nombreuses personnes souffrent qu’il y ait une propagande ou non. La nuisance sonore est un vrai problème, car nous n’avons aucune législation pour la sanctionner et même s’il y en avait, on ne pense que les autorités font quoi que ce soit pour l’appliquer.

La définition de nuisance sonore est assez vaste pour couvrir de nombreux domaines. Mais en gros, si le bruit est répétitif et qu’il devient une source de gêne physique ou psychologique chez la personne, alors l’auteur de ce bruit est condamnable par la plupart des législations au monde. La source des bruits peut varier, car cela peut être l’utilisation d’outils industriels, de circulation routière, de musique assourdissante ou simplement une nuisance involontaire qui est remarquée ou non par l’auteur. Cela signifie que même si l’auteur ne fait pas délibérément le bruit pour faire chier tout le monde, alors il est quand même responsable devant la loi.

Tout le monde a souffert de la nuisance sonore provoquée par la propagande électorale. Des jeunes filles à peine vêtues (après, on ose nous dire qu’on lutte contre l’exploitation sexuelle) se trémoussent dans des 4x4 avec la sono à fond est déjà une nuisance sonore, car la population y est exposée contre son gré. Mais la pire des nuisances sonores est la mentalité des habitants et des vendeur en tout genre. On a les bars qui provoquent de la nuisance sonore tout la nuit au grand détriment des voisins qui ont le malheur ou qui n’ont pas les moyens d’habiter dans des villas loin de tout.

La nuisance sonore provoque de nombreux troubles de la santé. Une augmentation de l’hypertension, une agressivité permanente ce qui conduit à des états chroniques de stress. Un stress peut amener jusqu’à la tendance suicidaire (voilà l’explication pour toutes les personnes qui se suicident dans l’Ikopa). La nuisance sonore est dommageable pour la concentration et la productivité au travail.

On parle des empaffés qui mettent leurs musiques de primate pendant 24 heures, mais on a également la nuisance provoqué par les poids lourds qui font jusqu’à trembler les maisons au bord des routes tellement ils vont vite et qu’ils n’ont aucune idée des dangers qu’ils font courir aux habitants. On a également les vendeurs de téléphone et de CD pirates qui font trembler leurs baffles sous prétexte que cela va attirer les clients. Espèce de crétins sans cervelles, c’est le contraire qui se produit, car l’instinct de l’être humain est de fuir tout nuisance sonore, car il pressent un sentiment de danger avant tout autre chose.

Je ne parle pas des Klaxons inutiles pendant les embouteillages. Les conducteurs sont vraiment cons, car quel est l’intérêt de klaxonner comme un malade mental alors qu’il voit que l’embouteillage s’étend sur plusieurs kilomètres ?

Il n’y a plus rien à piller dans ce pays et ils veulent même nous voler notre tranquillité et notre droit au silence.

Articles les plus consultés

Contactez-moi

Nom

E-mail *

Message *